Les intervenants du marché qui suivent de près l'évolution des discussions sur la restructuration de la dette grecque commencent à se demander si le Portugal ne serait pas sur la même pente savonneuse qu’Athènes et si le programme grec ne pourrait pas ultérieurement servir de modèle pour le Portugal.
Une chose est sure, la défiance sur la dette du Portugal croît.
Le rendement obligataire à 2 ans sur le Portugal bondit de 21 points pour s’établir à 16.78% alors que le 5 ans suit la même tendance avec une hausse de 24 points à 19.03%.
Parallèlement, le coût de l'assurance contre un risque de défaut sur les emprunts d'Etat portugais progresse, en raison de craintes persistantes à l'égard de la capacité du pays à rembourser sa dette.
Le CDS à cinq ans du Portugal se négociait en hausse de 1 point en "upfront", à 38 points, selon le fournisseur de données Markit.
(Une transaction "upfront" signifie que le vendeur de protection demande le versement immédiat d'une somme d'argent afin de tenir compte du risque croissant de défaut).
Les CDS des autres Etats de la zone euro pâtissent également de ces inquiétudes. Les CDS à cinq ans de l'Italie et de l'Espagne ont crû de 8 et 6 points de base, à 399 et 360 points de base respectivement.
Parallèlement, le CDS de l'Allemagne a pris 1 point de base, à 85 points de base, et celui de la France est monté de 2 points de base, à 166 points de base, alors que les investisseurs restent prudents dans l'attente de la conclusion des négociations sur la dette grecque.