ArcelorMittal résiste sur le terrain boursier et s’empare de la tête du CAC 40 à la faveur d’un gain de 1, 55% à 16,41 euros après la publication de ses résultats 2011, ressortis en ligne avec les attentes du Marché.
C'est surtout les perspectives annoncées par le sidérurgiste qui ont donné le sourire aux investisseurs et ce en dépit des incertitudes macro-économiques qui restent bien prépondérantes. La demande d’acier et les nouvelles baisses des coûts devraient contribuer à l’embellie des comptes au premier semestre 2012 après une fin d'année 2011 difficile…
Le numéro un de la sidérurgie a accusé une perte nette d'un milliard de dollars au quatrième trimestre 2011 contre une perte de 780 millions de dollars un an plus tôt, pénalisé été notamment pénalisé par 1,3 milliard de dollars de charges exceptionnelles (impôts différés, dépréciations d'actifs et coûts de restructuration).
Sur l’ensemble de l’exercice 2011, le groupe a enregistré un résultat net quasi stable à 2,3 milliards de dollars, soit 1,46 dollar par action, comparé à un résultat net de 2,9 milliards, soit 1,93 dollar par action, pour les douze mois clos au 31 décembre 2010.
L'Ebitda, indicateur clef du groupe et très suivi des analystes, a reculé de 29% à 1,71 milliard de dollars, proche du consensus Reuters.
Le chiffre d'affaires annuel a progressé de 20,4% pour s'établir à 94 milliards dollars. Cette hausse est principalement due à une augmentation des prix de vente moyens de l'acier (+17,7%) et à une hausse marginale des expéditions d'acier (+ 0,9%).
La dette nette d’ArcelorMittal s’est inscrite en baisse de 2,4 milliards de dollars à l’issue du quatrième trimestre. Elle a été ramenée à 22,5 milliards de dollars au 31 décembre, grâce à l'amélioration des flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles de 2,9 milliards de dollars, à des rentrées de 0,8 milliard provenant de la cession de MacArthur Coal et à des gains de change, précise le groupe dans son communiqué des résultats.
ArcelorMittal a décidé de maintenir on dividende annuel à 0,75 dollar par action.
En ce qui concerne ses perspectives, le numéro un mondial de la sidérurgie anticipe une amélioration du marché de l'acier au début de 2012 « malgré l'incertitude qui continue de peser sur ce marché ». Avec des expéditions d'acier attendues identiques sur un an, l'Ebitda du premier semestre de 2012 devrait être inférieur à celui de la période correspondante de 2011, mais dépasser le niveau du second semestre de 2011, a précisé le groupe.
ArcelorMittal s'attend à une croissance de 4,6% de la demande mondiale d'acier en 2012, avec une contraction de la demande en Europe, mais table sur une hausse de 5,5% en Amérique du Nord et une progression de 5,2% en Chine.
Le titre ArcelorMittal avait perdu près de 40 % en l’espace d’un an, les opérateurs avaient tourné le dos au dossier alors que les craintes d’un ralentissement de l’économie pouvaient peser sur l’activité du groupe. Bien que les perspectives de croissance soient encore faibles en Europe (+0.5% en 2012), les valorisations du groupe intègrent un scénario de type récession de la même ampleur qu'en 2009 en Europe. Si la conjoncture venait à s’améliorer et si l’activité industrielle sur le vieux contient venait à repartir de plus belle, le titre pourrait en profiter vivement…