Le taux de chômage dans la zone euro a atteint en janvier son plus haut niveau en près de 15 ans, tandis que le taux annuel d'inflation de la région a augmenté en février.
Cela souligne les difficultés que rencontrent les dirigeants politiques dans leurs efforts pour relancer la croissance, entravés par des programmes d'austérité alors que parallèlement la poussé de fièvre du chômage associée à celle des prix à la consommation suggère que les dépenses des ménages ne devraient que peu contribuer à la croissance dans les mois qui viennent, ce qui accentuera la dépendance de l'économie de la zone euro envers les exportations.
Selon les données publiées par Eurostat, le taux de chômage dans l'union monétaire est ressorti à 10,7% en janvier au plus haut depuis octobre 1997, contre 10,6% en décembre, en données révisées. Les estimations initiales faisaient état d'un taux de chômage de 10,4% en décembre. Une surprise d’autant plus déroutante que les économistes s'attendaient à ce que ce taux reste stable en janvier, à 10,4%.
Le nombre d'actifs sans emploi a ainsi augmenté de 185.000 pour s'établir à 16,93 millions, soit un point haut depuis le début de la collecte de ces données en 1995.
Eurostat a également indiqué jeudi que le taux annuel d'inflation dans la zone euro était ressorti à 2,7% en février, en données préliminaires, contre 2,6% en janvier. Avec un niveau d'inflation qui continue à s'écarter de l'objectif de la Banque centrale européenne (BCE), qui est d'une hausse des prix à la consommation légèrement inférieure à 2%, il sera difficile pour la BCE de réduire encore son taux d'intérêt lors de sa prochaine réunion de politique monétaire, le 8 mars.
