Dans un marché qui tente de se refaire une santé au lendemain d’une franche consolidation, CGG Veritas démarre les premiers échanges au dessus de la mêlée. Après une heure de cotation, le titre du groupe de services parapétroliers bondit de 5% à 20,89 euros, dopé par les taux d'utilisation en progression annoncés pour sa flotte au 1er trimestre 2012.
Le taux de disponibilité des navires de CGG Veritas a progressé au premier trimestre, en raison du programme de modernisation de son navire Oceanic Champion et de temps de transit habituellement plus longs à cette époque de l'année, a annoncé mercredi le groupe de services parapétroliers.
Ainsi, au premier trimestre le taux de disponibilité des navires du groupe a progressé pour ressortir à 84% contre 81% un an plus tôt comme au quatrième trimestre 2011. Le programme de modernisation du navire Oceanic Champion, qui s'est achevé le 31 mars dernier, a eu un impact de 6% sur la disponibilité des navires du groupe, a précisé CGG Veritas dans un communiqué.
Le taux de production, qui mesure l'utilisation effective des navires quand ils sont disponibles, a été en nette amélioration pour s’inscrire à 92% sur les trois premiers mois de l'année en cours, contre 81% au premier trimestre 2011 et 87% au quatrième trimestre.
Au premier trimestre, les navires 3D du groupe ont opéré à 77% sur des contrats exclusifs et à 23% sur des programmes multi-clients, a également indiqué CGG Veritas.
Pour mémoire, les comptes annuels publiés en mars derniers avaient déçu, ressortant largement en deçà du consensus de place. Le groupe de services parapétroliers avait accusé une perte nette de 19 millions d’euros alors que les analystes de la place étaient plus optimistes et tablaient pour le part sur un bénéfice positif à hauteur de 14,8 millions d’euros attendu. Le chiffre d’affaires était quant à lui ressorti conforme aux anticipations à 2,268 milliards d’euros. En marge de cette publication, le groupe a par ailleurs confirmé s'attendre à une forte demande pour des équipements sismiques de haute technologie en 2012 et a indiqué qu'il poursuivrait les efforts en matière de réduction des coûts engagés pour redresser ses marges.
Dès cette année, CGG Veritas prévoit de « tirer pleinement parti de l'amélioration attendue des conditions du marché sismique et d'entamer un nouveau parcours de croissance et de renforcement de nos performances industrielles et financières », a déclaré Jean-Georges Malcor.
L'action CGG Veritas avait plus que doublé depuis le point bas de près de 11 euros touché en octobre dernier pour toucher un plus haut début mars à 23,19 euros. Elle avait bénéficié d’un « news flow positif » dont des perspectives de reprise de l'exploration pétrolière dans le Golfe du Mexique et des résultats encourageants publiés par son rival norvégien Petroleum Geo-Services. Par ailleurs, plusieurs recommandations positives d’analystes sont venues appuyer de mouvement haussier. Sur le mois de mars, le titre avait évolue dans une phase de consolidation horizontale entre les 21 euros et les 23,7 euros avant de casser la veille à la baisse le seuil des les 21 euros pour s’inscrire sous les 20 euros en clôture, dans le sillage de la baisse des marchés sur fond de craintes sur les dettes souveraines des pays du sud de l’Europe.
