L'Oréal bondit de 3,5% à 94,41 Euros pour ainsi s’emparer des manettes du CAC 40. Le dossier est entouré dès les premiers échanges alors que le géant mondial des cosmétiques a surpris le Marché hier soir après la clôture, en affichant une croissance de ses ventes supérieure aux anticipations pour le premier tiers de l’exercice 2012.
L'Oréal a fait état jeudi d'une nette progression de ses ventes au premier trimestre, de 9,4% au cours du premier trimestre 2012, pour atteindre 5,64 milliards d'euros. La croissance organique s'est accélérée pour atteindre 6,4% (après 5,1% au dernier trimestre 2011 et 5,8% au premier), dépassant nettement les attentes des analystes qui tablaient en moyenne sur une hausse de 5,3%.
Dans le détail, la division produits grand public a vu ses ventes progresser de 7,2% à 2,76 milliards d'euros à données publiées, tandis que celles de la division Produits professionnels a augmenté de 5,6% à 755,6 millions d'euros et celle dédiée à la Cosmétique active de 5,3% à 468,6 millions d'euros. Mais ce sont les produits de luxe qui ont tiré les ventes de Jean-Paul Agon vers le haut. Avec une hausse de 12,2% à données comparables, les ventes de la division de produits de luxe (Lancôme, Armani, Kiehl's, YSL Beauté) ont été portée par puissante dynamique aux Etats-Unis et dans les pays émergents.
Deux zones qui se sont révélées être particulièrement dynamique sur la première partie de l’année. Aux Etats-Unis, la croissance organique s’est appréciée de 6,6% après 5,6% au quatrième trimestre 2011, tandis que l’Asie tire aussi son épingle du jeu avec une progression de 15,5% (après 12,7%).
Le PDG de l’Oreal, Jean-Paul Agon explique que les marchés émergeants « deviennent sur ce trimestre la première zone géographique du groupe, portés par les très belles performances en Asie ». Un discours qui n’est pas surprenant alors que le dirigeant avait souligné en févrirer dernier que l’année 2012 serait aussi la première année où les nouveaux marchés seront la première zone contributrice à l'activité du groupe.
Aussi, le groupe a fait également bonne figure en en Europe de l'Ouest où le marché restait miné par la crise, alors que ses ventes avaient connu un petit coup de mou sur la dernière partie de l’année précédente. Il a également renoué avec la croissance en Europe de l'Est après des mois de sous-performance, avec une hausse de 2,1%. Mais la croissance s'est tassée en Amérique latine avec une progression de ses ventes de 8,5% (contre 10,9%).
Commentant ces chiffres, le PDG de L'Oréal, Jean-Paul Agon, estime que le premier trimestre, « sans être extrapolable, augure bien de l'année en cours […] et renforce sa confiance dans la capacité du groupe à surperformer le marché ».
Le groupe est fort d’une solide santé financière alors qu’il devrait enregistrer une nouvelle progression de 6.3% à 21.6 milliards d’euros de son chiffre d’affaires 2012 après avoir dépassé la barre des 20 milliards d'euros, à 20,34 milliards d'euros en 2011. . Le groupe démontre sa forte résistance à la crise alors qu’il parvient à préserver sa rentabilité, mieux, à l’améliorer. Le bénéfice net de L'Oréal avait alors enregistré une hausse de 8,9% à 2,44 milliards d'euros, grâce à une progression de toutes ses activités alors que 2,8 millions d’euros de profit net son attendus en 2012. Une résistance sans faille aux soubresauts économiques et un rayonnement international qui faisait de ce dossier l’un des plus solides de la cote. Alors, cela se paie. Le marché valorise l’entreprise à 2,46 fois son chiffre d’affaires avec un PER de 19,6x pour l’année 2012 et de 18,2x pour 2013. L’Oréal n’a pas volé son statut de valeur en or pour les investisseurs. C’est que le titre a progressé de 16% depuis le premier janvier et cerise sur le gâteau, l’Oréal affiche une performance positive sur 3 ans (+75,55%) et 5 ans (9,32%).