Lundi 23 avril

L’euro plie mais ne rompt pas. Les élections françaises, la fébrilité des marchés actions ou encore l’accélération de la contraction de l’activité en zone euro qui relance le spectre d’une récession sont autant d’éléments qui devraient peser sur la monnaie unique.

Et pourtant, le seuil des 1,31 tient, mieux, la devise européenne oscille autour du seuil des 1,3150 face au dollar. L’environnement macroéconomique reste pourtant morose alors que l’Espagne devient peu à peu le nouvel épicentre de la crise souveraine.

En effet, l’annonce d’un emprunt record des banques ibériques auprès de la BCE, la chute vertigineuse de la bourse de Madrid avec un repli de 35% depuis le début de l’année, puis l’annonce d’une contraction du PIB espagnol de 0,4% au premier trimestre poussent les taux longs à 6%, un niveau jugé problématique pour les investisseurs.

Pour résumer, la crise de la dette européenne revient au devant de la scène alors que les doutes au sujet de la solvabilité de l'Espagne et sa capacité à se financer engendrent de nets dégagements sur les places financières.

Et pourtant, ensevelie par ce flot de mauvaises nouvelles, la monnaie unique qui a testé le support des 1,30 la semaine dernière, se maintient confortablement au dessus des 1,31 contre le dollar.

On pourrait tenter de justifier cette résistance par la faiblesse relative du dollar, mais ce n’est pas le cas.

Outre-Atlantique, le billet vert profite en effet de deux effets positifs : D’une part, du retour de l’aversion au risque qui poussent les investisseurs à investir dans des valeurs considérées comme refuges, comme c’est le cas traditionnellement pour le billet vert.

Ensuite, la conjoncture qui montre quelques signes d’éclaircies chez l’once Sam depuis le début de l’année. En témoigne le fait que le FMI a dernièrement révisé à la hausse ses prévisions de croissance pour la première économie mondiale à 2,4% en 2012 contre 2,1% jusqu’à présent.

La microéconomie sert d’ailleurs de catalyseur en soutenant la tendance puisque sur les 23% des sociétés du S&P 500 qui ont pour le moment publié leurs résultats, plus de 80% d'entre elles ont battu le consensus.

En conséquence, contrairement aux places européennes, New-York évolue dans un climat relativement serein, en témoigne la chute du VIX (-5%) qui a terminé à 17,45 points vendredi dernier. Wall Street confirme ainsi sa surperformance par rapport à l’Europe dans la mesure où le repli des marchés américains atteint -1,5% en moyenne par rapport au 20 mars dernier alors que les places européennes dévissent de -12% en moyenne.

Paradoxalement, cette surperformance des Etats-Unis ne se traduit pas sur le marché des changes, puisque l’euro cède seulement 1% sur un mois face au billet vert. Au final, il semblerait que les cambistes ne soient pas aussi pessimistes quant à l’évolution de la crise européenne que ne le sont les opérateurs des marchés actions.

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