L’intensité des négociations entre la Grèce et ses créanciers nous ferait presque oublier que la France n’est pas exempte de tout reproche.
La Commission européenne s’est chargée de la piqure de rappel en accordant un nouveau délai de deux ans à la France pour ramener son déficit public sous la barre des 3% du produit intérieur brut.
C'est le troisième délai dont bénéficie la France pour ramener son déficit public dans les clous européens, sous la barre des 3% du PIB.
La France a jusqu'en 2017, année électorale pour ramener son déficit sous les 3%. Le scénario d'un délai de trois ans pour la deuxième économie de la zone euro, soit jusqu'en 2018, circulait pourtant à Bruxelles ce qui aurait permis à la France de contourner l'échéance électorale.
Le gouvernement français prévoit un déficit de 4,1% en 2015, au lieu des 3% promis initialement, et un retour sous la limite des 3% seulement en 2017, année de l'élection présidentielle.
Le cas de la France "a été le plus compliqué", a reconnu le vice-président de la Commission en charge de l'Euro M. Dombrovskis, alors que la Commission a dans le même temps rendu son verdict sur les finances publiques de la Belgique et de l'Italie, deux pays dont le niveau de la dette est préoccupant.
"La crédibilité du pacte de stabilité est en jeu", a-t-il déclaré au Handelsblatt, déplorant que "la France ne soit pas encore là où elle doit être".