Mercredi 10 août

C’est fait. Après des mois et des mois de tergiversation, le plan social voulu par Joe Biden a enfin été voté par le Sénat. Pour obtenir la ratification, le président américain a dû revoir sa copie sur deux choses.
Le montant, réduit à 430 milliards de dollars.
Et le nom, le « Inflation Réduction Act ».
Un plan qui va réduire l'inflation ? C'est plutôt un plan réduit qui va alimenter l'inflation...


HELICOPTER JOE

Dès son arrivée au pouvoir, le plus vieux président de l’Histoire des États-Unis a montré qu’il n’avait pas la main qui tremble pour signer les chèques.
Il y a d’abord eu un plan de relance de 1900 milliards $ en mars 2021 pour faire face à la crise sanitaire.
Ensuite le plan de modernisation des infrastructures de 1 200 milliards $.
3100 milliards en quelques mois…

LE GIGA PLAN

Pour Biden, ce n’était qu’un début.
À peine les signatures apposées sur son plan d’infrastructures, il revenait à la charge avec un plan de dépenses sociales de 3500 milliards de $.
Un plan qui mettait l’accent sur l’éducation, la santé et des aides aux familles en difficulté.
Un grand virage social voulu par le président démocrate et visiblement souhaité par les ménages américains…

RÉSISTANCE

Naturellement, les Républicains se sont opposés dès le départ à ce nouveau plan, qui allait plonger les États-Unis dans le « Socialisme » et faire s’envoler la dette.
Mais dès fin 2021, des voix ont commencé à se lever au sein même du Parti démocrate
Biden a donc dû réduire, une première fois, son plan à 1750 milliards de dollars pour qu’il passe à la Chambre des représentants.
Mais cela n’a pas suffi, et le plan a été bloqué au Sénat, notamment par le Sénateur démocrate Joe Manchin qui refusait d’apporter son vote.

BIDENFLATION

Puis l’inflation est arrivée et les ménages américains ont subi de plein fouet la hausse des prix de l’essence et des matières premières.
Le responsable était tout trouvé : Helicopter Joe et ses plans trop généreux qui ont fait flamber les prix.
On parle alors de « Bidenflation »
Et les ménages américains ne veulent plus de plans pour leur santé et leur éducation, si cela entraine la hausse de leur McDo et leur bidon d’essence (bon, je caricature un peu mais on n’est pas si loin…).

POUR FAIRE PASSER SON PLAN…
…Biden doit faire des concessions et user de subterfuges.
Le plan est donc raboté, plusieurs fois, jusqu’à 430 milliards de dollars.
On oublie les aides financières directes aux familles, la garde d'enfant, l'école à trois ans, ou encore les congés maladie ou maternité.
Le volet social est quelque peu mis de côté, tout du moins masqué derrière les deux grandes thématiques du plan qui sont les plus « vendables » auprès des ménages américains : la santé et climat.
Le plan est ainsi décrit comme « le plus grand investissement jamais vu aux États-Unis dans la lutte contre le changement climatique ».

MAIS LE PLUS FORT

C’est le changement de nom.
On accuse Biden d’avoir provoqué l’inflation avec ses plans de relance ?
Le nouveau plan sera un plan « anti-inflation ».
Mises à part quelques mesures pour réduire le prix des médicaments, il n’y a pourtant rien pour lutter contre la hausse des prix.
Au contraire, les dépenses sur la transition écologique sont fortement inflationnistes.
Qu’importe. Le plan s’appellera « Inflation Reduction Act ».
C’est gros mais ça passe.

ÉTONNANTES AUSSI

Les réactions de la presse sur l’adoption du plan.
Une « victoire » pour Biden et un « vaste plan pour le climat et la santé ».
430 milliards de dollars, ce n’est pas rien, mais c’est quand même 8 fois moins que les 3500 milliards initialement prévus.
Les Démocrates sont arrivés au pouvoir avec de grandes ambitions et pensaient qu’ils auraient les moyens de leurs ambitions.
Mais l’inflation a tout changé.

À PART ÇA ?

QUOI DE NEUF ?

COCORICO

À l'heure où les États-Unis sont officiellement en récession et l'Allemagne y va tout droit, la France résiste.
Après une croissance de 0,5% en deuxième trimestre, l'économie française se stabilise en juillet-août.
C'est ce que montre l'enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France auprès de 8 500 entreprises.

FACTURE

La tension monte entre l’État et l'EDF.
La mesure décidée par le gouvernement en début d'année pour contenir l'envolée des factures d'électricité des Français ne passe pas auprès des syndicats et des actionnaires qui dénoncent une « spoliation » de l'entreprise.
Le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, qui quittera la direction du groupe au printemps prochain, a saisi le Conseil d'État pour réclamer l'annulation de la mesure.
Bercy compte défendre devant le Conseil d’État « l'intérêt général de cette décision », qui a permis d'éviter l'envolée des factures des ménages de 35%.
Le Conseil d’État doit donc décider si EDF était une entreprise cotée ou a toujours été un service public...

L'ACTUALITÉ DE VOTRE ARGENT

Par MoneyVox, le spécialiste de l'information sur l'argent (banque, crédit, impôt, etc.)
"Jusqu'à 1 174 euros de perdus ! Ces 5 crédits et réductions d'impôt que vous oubliez de réclamer.
Oups ! Vous avez droit à un crédit ou à une réduction d'impôt... et vous avez oublié de le réclamer dans la déclaration 2022 ? Alors que la Direction générale des finances publiques (DGFiP) ouvre ce mercredi 3 août son outil de correction, MoneyVox a fouillé les archives et statistiques, puis fait chauffer la calculette. Rien qu'en se concentrant sur 5 avantages fiscaux phare, ces oublis « coûtent » jusqu'à 1 200 euros par foyer fiscal !"
Lire cet article sur Moneyvox.fr

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Pascal Malula, Analyste Bourse.
Ne mâchons pas nos mots, on touille dans l’ennui en ce début d’août. Une nouvelle fois, la Bourse de Paris a cédé hier 0,53% à 6 490 points au terme d’une séance molle. La variation journalière a été d’ordre technique. Les investisseurs ont joué la carte de la prudence après le rebond de lundi (+0,8%). Dans ce contexte, les investisseurs américains ont joué la prudence et pris quelques profits. Le Dow Jones et le Nasdaq ont cédé respectivement 0.18% et 1.18%.
En Asie, la Bourse de Tokyo a perdu ce matin 0.65% à 27 818 points. Le CAC40 est attendu aux alentours des 6 500 points en matinée.
Le Brent se négocie à 95,86 $ (-0.26%).
L'once d'Or se négocie à 1 790$ (+0.04%).
L'euro/dollar évolue à 1,020 $ (+0.01%).

ON S’EN FOUT ?

La Championne américaine de tennis Serena Williams annonce qu’elle prendra sa retraite après l’US Open, il ne lui reste donc qu’une chance pour égaler le record de victoire en Grand Chelem de Margaret Court (je n’ose imaginer la folie si elle y arrivait cet été sur ses terres…) ; Elon Musk a vendu 7 milliards de dollars d'actions Tesla, de l'argent de poche... ; Une saisie opérée sur le coffre d’un proche d’Olaf Scholz relance l’enquête sur une possible intervention politique en faveur de la banque Warburg ; Variole du singe: l'OMS déplore des attaques contre des primates au Brésil… ; La banquise en Antarctique n'a jamais été aussi réduite, selon les relevés satellites (on ne s’en fout pas) ; L'opération pour tenter de sauver le Beluga se poursuit, le cétacé a été sorti avec succès de la Seine et doit maintenant être transporté vers la mer après des examens de santé ; Le monde a une nouvelle championne de décorticage de crevettes grises : c'est la Belge Nadine Deteens qui a été sacrée dimanche à Leffrinckoucke (Hauts de France) avec 155 grammes décortiqués en 10 minutes.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

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