Les chiffres font mal.
Très mal.
Ils ne nous surprennent pas vraiment mais ils mettent en lumière la terrible performance de nos finances publiques.
Une étude Fipeco a classé les déficits et les dettes des membres de la zone euro.
Et devinez quoi ?
Nous sommes derniers sur le déficit et dans les trois derniers sur la dette.
Affligeant.

5.8%

Avec 5.8% de déficit en 2024, nous affichons le pire score de la zone euro.
Alors que le Portugal, le Luxembourg, la Grèce (oui, la Grèce...), l'Irlande et Chypre (oui, Chypre...) affichent des EXCÉDENTS budgétaires !
Alors que 12 pays sur 20 de la zone euro affichent un déficit inférieur à 3%.
Alors que les Italiens et les Espagnols sont à peine au-dessus de 3%.
Il fallait le faire, et nous l'avons fait.

SUR LA DETTE

c'est presque aussi mauvais.
Derrière nous, il y a encore la Grèce et l'Italie.
Mais avec une dette égale à 113% du PIB, nous faisons partie du club très fermé des pays dont la dette dépasse les 100%.
14 pays de la zone ont une dette inférieure à 82% du PIB.

JE ME DEMANDE SOUVENT

et vous aussi, j'imagine, comment on a pu en arriver là.
La réponse est claire. L'électoralisme et le manque de courage politique.
Toujours distribuer plus pour satisfaire les exigences et les revendications.
Toujours dépenser plus.
Toujours taxer plus mais ça ne suffit même pas alors que nous avons un taux de prélèvements obligatoires déjà délirant.

L'AUTRE QUESTION

que je me pose est pourquoi ne sommes-nous pas sanctionnés ?
Car il est clair que nos gouvernements ne feront rien tant que nous ne serons pas au pied du mur.
Or, à chaque fois que nous sommes au pied du mur, nous sommes sauvés par un évènement extraordinaire comme le Covid ou la guerre en Ukraine qui permet de justifier les "quoi qu'il en coûte".
Et quand ce n'est pas le cas, nous sommes protégés par la signature de l'Allemagne et le bouclier de la zone euro.

POURQUOI

un cancre qui rend une copie blanche, mais a à chaque fois la moyenne, se mettrait-il au travail ?
Jusqu'à quand ?
Jusqu'où ?
Qui va tirer la sonnette d'alarme ?
Qui va avoir le courage de changer la donne ?
Personne pour l'instant.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

OÙ VONT VOS IMPÔTS ?

Pour 1 000 euros d'impôts
561€ en protection sociale dont :
- Retraites 253 €
- Santé 201€
- Famille 40€
- Chômage 29€
- Autres solidarités 25€
- Aides au logement 13€
88€ Éducation
66€ Fonctionnement des administrations publiques
59€ Soutien aux activités
50€ Transports et équipements collectifs
31€ Charge de la dette
31€ Défense
30€ Recherche
26€ Culture et loisirs
25€ Sécurité
17€ Environnement
11€ Infrastructures
(Sources JDD / Bercy).

LES PORTS AMÉRICAINS

se vident.
De moins en moins de bateaux vont venir de Chine.
Le FT note que les premiers transports maritimes de Chine à subir les droits de douane vont arriver aux États-Unis la semaine prochaine.
Mais ils seront en baisse de 30% au mois.
Les acheteurs américains ont préféré décaler leurs commandes et vider leurs stocks.
Une situation exceptionnelle.

REVOIR C'EST VOTRE ARGENT

Le mot de la semaine : apaisement.
La question : l'Europe va-t-elle tout droit vers la stagnation et la déflation ?
117% de dette mondiale en 2027, est-ce soutenable ?
Bourse : Faut-il "Buy America" ou "Sell America" ?
Où vont les indices européens ?
Quelles actions acheter ou vendre ?
Quels placements privilégier ?
Avec nos Jedi de l'Économie et de la Finance : Anne-Sophie Alsif de BDO France, Virginie Robert de Constance Associés, Eric Lewin d'EL Finance et l'incontournable Emmanuel Lechypre.
Pour voir le replay de l'émission : cliquez ici

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, analyste Bourse Meilleurtaux Placement.
"Les places européennes débutent la semaine sur une note positive, malgré une volatilité toujours forte. Le CAC 40 gagne 0,52% dans les premiers échanges, à 7 575 points (+3,4% la semaine dernière). La semaine sera rythmée par une salve de résultats d'entreprises majeures, dont Apple, Microsoft, Amazon et Meta. Ce lundi, on attend les données de Schneider Electric et Vivendi. Côté macroéconomie, l'attention se portera sur l'inflation américaine mercredi. Les places européennes seront fermées jeudi, pour la fête du Travail. Enfin, l'inflation de la zone euro et le rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis seront publiés vendredi. Comme toujours, il animera les spéculations sur les prochaines baisses de taux de la Fed."

ON S'EN FOUT ?

Dans la Tribune Dimanche, mon édito : Méfiez-vous des modes sur les placements et le conseil placement : Saison des dividendes : comment faire les bons choix ?; Jamais depuis 1993, les indices boursiers américains n'ont autant sous-performé par rapport au reste du monde (Financial Times) ; Le procès des papys braqueurs de Kardashian commence aujourd'hui ; Pour les fans de Star Wars qui n'en peuvent plus des spin-offs médiocres de Disney, "Andor" dont la saison 2 vient de sortir sort un peu du lot ; C'est l'été ; La photo de Trump et Zelensky au Vatican restera comme une des photos de l'année ; Carlos Ghosn réapparaît dans la presse : il donne des cours de formation de stratégie d'entreprises dans une université près de Beyrouth ; Bardella se positionne déjà en recours pour 2027 si Marine Le Pen ne peut pas se présenter ; Le scoop du Figaro "Cheveux : la fin de la coupe", les femmes préféreraient les cheveux longs ; Élections aujourd'hui au Canada ; Suivez-moi sur X et linkedin en cliquant sur les liens.