Mardi 17 mars

Projetons-nous.
Je sais, ce n'est pas facile dans l'ambiance de panique actuelle.
Mais projetons-nous tout de même.
Après la crise sanitaire.
Car il y aura un après.
Même si on ne le voit pas arriver, comme c'est souvent le cas quand on est dans l’œil du cyclone.

J'AI ÉTÉ FRAPPÉ…

…par la fin de l'allocution de Macron de jeudi soir.
Cette partie est passée inaperçue tant nous étions focalisés sur les mesures annoncées.
"Mes chers compatriotes, il nous faudra demain, tirer les leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de développement dans lequel s'est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour, interroger les faiblesses de nos démocraties".
Quelques secondes plus tard :
"Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie, au fond à d'autres, est une folie".

BIGRE

Il remet en question notre "modèle de développement".
De quoi parle-t-il ?
Du libéralisme ?
Ou plutôt du capitalisme ?
Et la "folie" qu'il décrit, c'est la globalisation ? Le libre-échange ?

ON A TOUJOURS L'IMPRESSION...

...dans des situations de crise, que "rien ne sera plus jamais comme avant".
Mais quand la crise est passée, on a tendance à vite oublier et à refaire les erreurs du passé.
Prenez 2008 par exemple.
Faillite du modèle du capitalisme financier et en particulier du modèle bancaire.
Et pourtant, dix ans après, les banques américaines, responsables de la crise, étaient plus fortes que jamais.
Avec des valorisations stratosphériques.
On devait éviter le "too big to fail", mais on a laissé les JP Morgan et autres banques devenir encore plus grosses.
Et Trump a mis la touche finale en supprimant toute réglementation bancaire.

NOUS VIVONS...

...aujourd'hui, en partie, les effets de ces nouvelles exagérations.
On s'aperçoit qu'il y avait des bulles partout, avec une bulle monstrueuse du crédit.
Résultat : les crédits ont été distribués quasi gratuitement provoquant un surendettement massif des états et des entreprises, l'argent a été distribué gratuitement à des entreprises qui avaient fini par oublier qu'il fallait un jour être rentable.
En 2019, avant la crise du coronavirus, nous avions oublié les leçons de 2008 et nous en paierons le prix.

MAIS CETTE FOIS

Est-ce que c'est différent ?
Est-ce que rien ne sera plus comme avant ?
Trop tôt pour le dire certes mais essayons tout de même.
Les millenials remettent en question depuis longtemps notre modèle.
Pas tous bien sûr, mais beaucoup.
Ils remettent en cause la surconsommation.
Responsable selon eux de la destruction programmée de la planète.
Ici même, depuis des mois, nous expliquons que cette tendance à la "déconsommation" était une des explications de la faiblesse de la croissance mondiale, avec la démographie et la technologie.

ET MACRON...

...va dans leur sens.
Il veut remettre en cause notre "modèle de développement".
Mettre fin à la "folie".
La crise du coronavirus va donc accélérer cette prise de conscience et cette tendance lourde.

ON VA NOUS DIRE...

...donc que la solution c'est la "croissance durable", très à la mode.
Je ne crois pas à la croissance "durable".
La croissance ne peut pas être "durable".
Certes, vous allez me donner des exemples d'entreprises qui font de la croissance "durable", qui ont un "impact" mais, je vais être brutal, c'est anecdotique.
L'écologie et la croissance ne sont pas compatibles.
La période terrible que nous vivons va nous permettre de tester la décroissance.
À l'échelle mondiale.
Avec ses effets dévastateurs, comme le chômage.
Mais avec ses effets positifs comme la diminution de la pollution.

IL VA DONC FALLOIR CHOISIR

On peut se bercer encore d'illusions en essayant de ménager une chose, la croissance, et son contraire, l'environnement.
Mais cette illusion ne durera pas.
Et cette crise va probablement accélérer la mutation de notre modèle, comme le dit Macron.

UNE MUTATION...

...vers la "déconsommation".
Or, c'est la surconsommation qui est le fondement de notre capitalisme.
Qui dit déconsommation, dit décroissance et dit donc fin du capitalisme tel qu'on l'a connu.
Je ne sais pas si c'est bien ou pas (j'ai un avis mais il n'a aucun intérêt car je suis Ok boomer!) mais on va vers ce choix.
Il va falloir, après la crise, arrêter les "carabistouilles" pour faire un choix.

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DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Emporté, de nouveau, par les craintes de conséquences économiques encore plus négatives que prévues de la pandémie de coronavirus, le CAC 40 a terminé la séance d'hier en perte de 5.75 % à 3 881 points. Dans le détail, les marchés « pricent » une récession de toutes les économies occidentales pour l'ensemble de l'année en cours.
Outre-Atlantique, Wall Street a enregistré, hier, sa pire séance depuis octobre 1987. Le Dow Jones et le Nasdaq ont lâché 12.93 % et 12.32 %, malgré les efforts des banques centrales.
Ce matin, à Tokyo, le Nikkei a fini en hausse de 0.06%, dans une séance hésitante, où les investisseurs étaient manifestement tiraillés entre les craintes pour l'économie et la perspective de voir les achats d'actifs de la Banque du Japon assurer un soutien durable au cours des actions.
Cette matinée, le CAC 40 est attendu en hausse. Les investisseurs seront particulièrement attentifs aux conclusions de la réunion des ministres des Finances du G7 qui doivent s'entretenir au téléphone en fin de journée concernant une réponse coordonnée à la crise en cours.
Le Brent se négocie à 30.92 $ le baril contre 31.82 hier à la même heure. L'once d'Or est à 1 486.90 $ contre 1 543.80 $ précédemment et la parité euro/dollar est à 1.1135 contre 1.1147 hier dans la matinée.

ON S'EN FOUT ?

Bon, on est confinés; J'ai cru comprendre hier en entendant Macron qu'on était en guerre, pas sûr parce qu'il ne l'a répété que 6 fois; Ils n'ont toujours pas fermé les Bourses, c'est aberrant, c'est aberrant, c'est aberrant, c'est aberrant, c'est aberrant, c'est aberrant (6 fois); Il y a une surenchère de nouvelles alarmistes, chacun y va de sa prévision la plus noire possible; Non, les loyers ne sont pas suspendus pour les particuliers; La Grande Bretagne continue à fonctionner presque normalement, very strange indeed.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

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