Jeudi 29 novembre

Ce n'est pas nouveau, les épargnants français sont les champions de la prudence. Une récente étude menée par AXA IM l'a encore démontré. Elle va même plus loin et montre toute l'incohérence des épargnants français en termes de profil de risque, d'objectif de rendement et de placements privilégiés.

TROP PRUDENTS

On reproche souvent aux épargnants français d'être trop prudents par rapport aux autres pays. Et notamment les jeunes.
Dans la théorie financière, plus l'horizon de placement est éloigné, plus on doit investir dans des produits de long terme, risqués, pour obtenir de la performance.
Un investisseur de 40 ans au profil équilibré va par exemple avoir 40 % de son allocation placés sur des fonds investis en actions, quand un retraité de 70 ans sera plutôt investi à 10 % dans ce type de fonds.
Or, le portefeuille type des Français de 31 à 39 ans contient 57% de liquidités, 11% d'actions, 14% d'obligations, 18% d'immobilier (hors résidence principale).
Pour les plus de 55 ans l'allocation-type est composée ainsi : 68% de liquidités, 13% d'actions, 7% d'obligations, 12% d'immobilier.
« Dès 30 ans, les Français investissent comme s'ils en avaient 60 », dit l'étude.

TROP AMBITIEUX

75% des Français préfèrent ne rien gagner plutôt que de prendre le risque de perdre.
Ça peut se comprendre, surtout après le mini krach boursier qu'on a eu le mois dernier.
Mais le véritable problème, c'est que cette grande prudence ne colle pas avec leurs ambitions sur les objectifs de rendement
70 % des épargnants espèrent une performance annuelle moyenne de leurs placements d'au moins 5 %. Ils sont même 30% à attendre un gain annuel de 10 % ou plus.
Mais si on ne veut pas prendre de risque, on ne peut pas espérer atteindre 5% de performance. On ne peut qu'espérer une performance nette autour des 0,75 %... le taux du livret A. Le seul produit garanti qui fait mieux, c'est le fonds en euros, dont certains rapportent encore plus de 2 %

PAS LES BONS PLACEMENTS

AXA a aussi interrogé les Français sur leurs produits préférés. Et les résultats sont déroutants.
94 % d'entre eux citent... le compte courant. Un « placement » qui rapporte 0%...
79 % citent le livret A et le PEL, qui rapportent 0,75 % et 1 % (avant impôts).
Et seulement 39 % citent le fonds en euros, alors que de plusieurs fonds en euros rapportent encore deux fois plus que le livret A, après impôts. En étant tout aussi liquide.
L'immobilier locatif : 12 % !
Les unités de compte dans l'assurance-vie : 6 % !
Les SCPI (société civile de placement immobilier) ne sont pas citées, elles qui sont pourtant les plus proches de ce que les épargnants cherchent en rendement, avec un risque bien maîtrisé.

NOS CONSEILS AUX FRANCAIS

Tout d'abord, il va falloir revoir vos ambitions en termes de performances et/ou de sécurité.
Vous cherchez 5 % de gain sur un an ? Vous allez être obligé de prendre des risques....
Vous ne voulez pas prendre de risque ? Vous devez réduire vos objectifs et viser, sur un an, 2 % maximum.
Ensuite, si vous avez plus de 10 ans devant vous, vous pouvez avoir des objectifs plus ambitieux avec un risque modéré voire inexistant : en investissant dans une allocation prudente ou équilibrée, partiellement investie en produits garantis, SCPI et en produits actions, on peut espérer 5 % à long terme sans risque de perte de capital final puisqu’il va se reconstituer dans le temps grâce aux rendements des produits garantis et SCPI.
Et choisissez les bons placements. Oubliez le compte courant qui ne rapporte rien. Ne laissez que de l'épargne de très court terme sur le Livret A.
Pour votre épargne court, moyen et long terme, privilégiez l'assurance-vie. La seule enveloppe avec des avantages fiscaux, qui vous permet d'espérer 2 % par an sans risque, avec la possibilité d'investir dans des produits un peu plus risqués (OPCVM, SCPI) pour dégager de la performance à long terme.
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POWELL ON FIRE

Les projecteurs étaient tournés vers le président de la Fed qui s'exprimait hier soir.
Les investisseurs souhaitaient qu'il montre un peu de flexibilité sur les futures remontées des taux d'intérêt.
Et il n'a pas déçu, suggérant que la banque centrale se rapprochait de la fin de son cycle de relèvement des taux.
Ça va faire plaisir à Donald Trump qui affirmait, mardi dans une interview au Washington Post mardi, qu'il n'était "même pas un peu satisfait" d'avoir nommé M. Powell à la tête de l'institution.

CROISSANCE US ET MONDIALE

On sent bien que l'ambiance a changé depuis quelques semaines sur la croissance mondiale. Hier Christine Lagarde, directrice du FMI, a prévenu que la croissance mondiale pourrait avoir faibli plus que prévu en raison notamment des tensions commerciales.
Principale responsable de ces tensions, l'administration Trump a par ailleurs confirmé une croissance solide de 3,5% de l'économie américaine au troisième trimestre...

PAS CONVAINCU

Il a parlé mais il n'a pas convaincu.
Emmanuel Macron a promis de baisser les impôts et d'amortir la hausse des prix à la pompe.
Mais les gilets jaunes restent mobilisés. Une nouvelle manifestation est prévue ce samedi à Paris.
Et les opérations de blocages et de barrages filtrants continuent dans tout l'hexagone.
Selon un récent sondage, 84 % des Français trouvent la contestation justifiée. Un chiffre en hausse.
Et une question : comment peut-on sortir de cette situation ?

LE CHIFFRE DU JOUR

Avec des recettes fiscales de 48,4 % du PIB en 2017, la France est la championne d'Europe des prélèvements.
Une hausse de 0,7 point en 2017.
L'objectif du gouvernement, de baisser d'1 point les prélèvements d'ici la fin du quinquennat, paraît dérisoire, alors qu'on est 8 points au-dessus de la moyenne de la zone euro et 1,1 point devant la Belgique, deuxième.

PROJECT FEAR

Le 11 décembre, les députés britanniques vont voter (ou non) l'accord sur le Brexit conclu entre Theresa May et l'Union Européenne.
Le gouvernement tente donc de convaincre. Par la peur.
C'est le retour du « project fear » comme le soulignent les hard brexiter.
Selon un rapport, un Brexit sans accord amputerait le PIB britannique de 9,3 % en 15 ans. Un rapport qui souligne que l'accord négocié par Theresa May limitera, lui, les dégâts.
Got it ?

LE TTSO DE LA SEMAINE

« Les femmes à la trappe ».
Donc ce week-end les manifestations contre les violences sexistes/sexuelles disparurent sous la couverture médiatique accordée aux gilets jaunes. Aujourd'hui, le ministère de l'Intérieur communique un chiffre : en 2017, en France, 109 femmes ont été tuées par leur conjoint ou leur ex. Environ une tous les 3 jours. Par ailleurs l'Organisation Internationale du Travail publie son rapport sur les salaires dans le monde où l'on apprend, entre autres, qu'en France, la différence de salaire réel hommes/femmes s'élève à 16% (vs par exemple Italie : 8% ; US : 16% ; Allemagne : 22% ; UK : 23%). Ça nous semble mériter d'être dit
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DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Les marchés américains se sont envolés hier soir après les déclarations de Jérome Powell, le président de la Fed. Le Dow Jones a pris 2,5 % et le Nasdaq 2,95 %.
Tokyo a gagné 0,39 % en profitant du regain d'appétit pour le risque, mais un peu inquiet avant la réunion du G20 à Buenos Aires qui démarre aujourd'hui et pendant laquelle Donald Trump et Xi Jinping vont se rencontrer pour évoquer le conflit commercial.
Même ambiance à Paris où le CAC a clôturé hier à l'équilibre mais devrait ouvrir ce matin en légère hausse au dessus des 5000 points.
Le dollar baisse après le changement de ton plus accommodant de la Fed. L'euro gagne 0,8 % face au billet vert à 1,138. Dans la nuit, le pétrole a repris le chemin de la baisse après la hausse des stocks de pétrole américain. Le Brent et le WTI ont lâché plus de 3 % à respectivement 58,8 dollars et 50,54 dollars le baril. L'Or remonte de 1 % à 1225 dollars l'once.

ON S'EN FOUT

Compte tenu de l'inflation, le SMIC devrait atteindre la barre symbolique des 10 euros de l'heure en janvier ; Donald Trump a relayé sur Twitter un photomontage de Clinton et Obama en prison ; Selon Oddo, la baisse de la consommation de la télévision dans plusieurs pays s'explique en premier lieu par le recul du taux de chômage ; «Il m’attendait nu sous sa serviette» : Mediapart publie des témoignages de 5 femmes affirmant avoir été victimes de comportements sexuels inappropriés de la part de Luc Besson ; Nombre de jours d'absence par salarié en 2016 : 35,5 en moyenne, 30,2 en Île-de-France, 39,9 en Provence-Alpes-Côte d'Azur ; L'auditeur de Nissan Ernst& Young aurait émis des doutes à plusieurs reprises sur achats de résidences luxueuses à l'étranger pour l'usage personnel de son patron ; L'espérance de vie a encore baissé en 2017 aux États-Unis à cause des overdoses

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

GAUTHIER MAES

Responsable Media

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