Les fonds d'investissement, ou OPCVM, sont le véhicule financier privilégié des épargnants pour dynamiser leur assurance-vie, contrat de capitalisation ou encore PEA. Cette espérance de gain est contrebalancée par un risque de perte, et une certaine dépendance au comportement des marchés financiers, actions et obligations notamment. Mais il existe une catégorie de fonds qui cherche justement à ne pas dépendre des tendances de marchés.
La gestion long/short consiste à combiner des positions acheteuses (long) sur un marché avec des positions vendeuses à découvert (short) sur ce même marché. Par cette stratégie, on arrive à effacer les variations des marchés et on se concentre uniquement sur les positions.
Exemple : Vous êtes persuadé(e) que l'action Renault, de part ses résultats et son potentiel, est sous-évaluée et devrait donc monter.
Vous prenez donc une position acheteuse sur Renault.
Mais, comme vous voulez dépendre uniquement de l'évolution du titre Renault, et ne pas être affecté(e) par une chute du CAC 40 ou du secteur automobile suite de mauvaises publications d'autres entreprises, vous allez vous couvrir en prenant une position vendeuse (pour jouer la baisse) du CAC 40 par exemple, ou, mieux, de l'indice CAC automobile ou d'une action du secteur comme Peugeot.
C'est exactement cela la gestion long short : Pendre une position à la hausse sur Renault et en même temps une position à la baisse sur Peugeot
Le principal intérêt de cette gestion réside dans la décorrélation par rapport à la performance des indices (performance qu'on appelle « le bêta »). Les investisseurs cherchent à trouver des actifs qui sont mal évalués et qui selon la théorie financière générerait une performance anormale mesurée par « l’alpha ».
Ainsi, si le CAC chute, vous aurez du mal à être gagnant avec simplement une position acheteuse sur Renault. Mais vous pouvez faire de la performance avec une position long Renault, short Peugeot : si Peugeot baisse plus que Renault.
La gestion long/short n'est pas uniquement une gestion actions : Un gérant peut par exemple être long sur le taux français et short sur le taux allemand, long sur le peso argentin et short sur le real brésilien, ou encore long sur l'or et short sur l'argent.
Dans le contexte actuel, avec les indices boursiers à des records et des taux au plus bas, difficile de miser sur une belle performance à long terme sur des investissements en actions et en obligations. La gestion long/short permet d’espérer obtenir une performance intéressante sur le long terme, même si les actions et les obligations chutent. A condition bien sûr de trouver un gérant de qualité qui saura déceler les « alphas »...
Les fonds diversifiés recouvrent plusieurs catégories. Ils poursuivent un objectif commun : protéger* l'épargne du souscripteur, en tentant, en même temps, de capturer une partie du potentiel de hausse des marchés. Leur portefeuille est constitué d'un mélange d'actions, d'obligations, de cash, de fonds monétaires ou d'autres fonds...
Ils peuvent réagir à la conjoncture en modifiant la répartition de leurs avoirs, sans être totalement exposés à un marché en particulier. Par exemple, quand le gérant estime que la bourse va monter, il va augmenter la poche actions.
Parmi les fonds diversifiés, on trouve plusieurs catégories :
Le site de recherche et de classement d'OPCVM Morningstar recense plus de 4000 fonds «diversifiés», avec des performances bien différentes. Sur 1 an par exemple, les performances vont de + 35% à – 40%. Alors, sur quels critères devez-vous baser votre sélection?
L'objectif d'un bon fonds patrimonial est d'offrir, sur le long terme, une performance régulière*. Au sein d'une allocation d'actifs suffisamment équilibrée, il va venir offrir une alternative crédible aux fonds en euros et autres placements monétaires dont les rendements baissent chaque année, et un bon complément aux SCPI, obligations et autres placements qui offrent des rendements réguliers. Les performances passées d'un fonds, même si elles ne garantissent pas les performances futures, sont un bon critère pour juger de la qualité d'un fonds. Sur 5 ans, un fonds diversifié qui ne dépasse pas les 3% annuel de rendement ne peut pas être une bonne alternative et un bon complément aux placements monétaires, fonds en euros, ou encore aux SCPI.
Généralement, plus le fonds va offrir une performance élevée, plus il sera risqué. Un investisseur qui se positionne sur un fonds diversifié sera certes prêt à accepter une partie de risque, mais celle-ci sera limitée : Limitée en valeur absolue (des fonds qui perdent -15% sur une année peuvent difficilement être qualifiés de «patrimoniaux») mais aussi par rapport à la performance (on acceptera plus facilement une baisse de 5% pour un fonds qui a offert 10% de performance par an que pour un fonds qui a offert 4% de performance par an). Deux indicateurs à regarder pour juger le risque : La volatilité et le «maximum drawdown» (évalue la perte maximale enregistrée par un portefeuille sur une période donnée, si on avait acheté au plus haut et vendu au plus bas)
L'un des principaux objectifs des fonds patrimoniaux est d'offrir une performance décorrélée des indices boursiers et autres actifs. La diversification est donc un critère important : Un fonds investi à 70% sur une classe d'actifs aura du mal à être décorrélé de cette classe d'actifs.
Les OPCVM sont considérés comme des valeurs mobilières, comme les actions, et à ce titre, ils peuvent être détenus dans un compte-titres. Mais la fiscalité sera lourde. Les plus-values réalisées une année sur les OPCVM sont à intégrer au barème de l'impôt sur le revenu, à déclarer et à payer l'année suivante. Dès lors, le prélèvement sur la plus-value correspondra au taux marginal d'imposition qui dépend de l'ensemble des revenus (14%, 30%, 41%, 45%). Les dividendes et intérêts que versent les fonds sont également à déclarer à l'impôt sur le revenu. Sur les dividendes, l'investisseur bénéfice d'un abattement de 40% (certains dividendes ne bénéficient toutefois pas de cet abattement). Auparavant, ils subissent un prélèvement obligatoire (au taux de 21% pour les dividendes d’actions et 24% pour les revenus d’autres titres) et non libératoire à titre d’acompte de l’impôt sur le revenu. Les contribuables bénéficient ensuite d’un acompte sur ces prélèvements payés.
Si la fiscalité parait lourde, il existe des enveloppes fiscales dans lesquelles les investisseurs ont la possibilité d'investir en OPCVM, en bénéficiant alors d'une fiscalité beaucoup plus douce. Il s'agit par exemple du PEA et de l'assurance-vie.
Sur le PEA, tous les OPCVM ne sont pas éligibles. Il s'agit principalement des fonds d'actions européennes. Donc on y trouvera que très peu de fonds patrimoniaux.
Sur l'assurance-vie en revanche, les possibilités sont plus larges (fonds d'actions internationales, fonds d'obligations, fonds mixtes,…). Les gains ne sont imposés que lors des rachats, avec une fiscalité très douce au bout de 8 ans.
C'est l'assureur et/ou le distributeur qui sélectionne(nt) les fonds présents dans le contrat. Par exemple, sur le contrat d’assurance vie MonFinancier Retraite Vie, vous avez accès à plus de 650 OPCVM, dont plus de 100 fonds diversifiés, et vous pouvez bénéficier d'une sélection par MonFinancier de fonds choisis pour leur qualité de «fonds patrimoniaux»
* Les investissements en unités de compte présentent un risque de perte en capital, doivent s’envisager dans une optique long terme et porter sur une petite partie d’un patrimoine global.Contrairement au fonds en euros, la valeur de ces unités de compte, qui reflète la valeur d’actifs sous-jacents, n’est pas garantie mais est sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps.