Bonjour Daniel,
L’idée d’une faillite de la France semble alarmiste, mais elle revient périodiquement dans les débats économiques. Pourtant, ce scénario reste peu probable à court et moyen terme. En tant que deuxième économie de la zone euro et membre de l’Union monétaire européenne, la France bénéficie d’une capacité unique à émettre de la dette sur les marchés internationaux, soutenue par la Banque centrale européenne (BCE). Celle-ci joue un rôle clé en intervenant pour éviter tout effondrement de la zone euro. De plus, la France dispose de leviers importants, comme une fiscalité adaptable et un patrimoine national conséquent.
Cependant, les crises systémiques, les tensions géopolitiques ou un effondrement de la confiance dans les institutions financières européennes pourraient remettre en cause cet équilibre. Il est donc légitime pour certains investisseurs de réfléchir à une allocation patrimoniale adaptée à un tel risque extrême, bien qu’assez improbable.
Face à un éventuel défaut de l’État français, l’or apparaît comme une valeur refuge incontournable. Le précieux métal a toujours servi de protection en cas de crise monétaire majeure. Détenir de l’or physique, sous forme de lingots ou de pièces, est une stratégie classique, mais les investisseurs peuvent aussi opter pour des produits financiers comme des ETF adossés à l’or physique.
Parallèlement, il peut être judicieux de diversifier son patrimoine en intégrant des devises étrangères. Le dollar américain et le franc suisse, par exemple, sont des monnaies perçues comme stables en temps de crise. Les comptes multidevises et les fonds investis en obligations d’États solides à l’international offrent une alternative fiable pour réduire son exposition au risque euro.
Les actions de grandes entreprises multinationales représentent également une solution efficace. Ces entreprises, présentes sur plusieurs continents et opérant dans différentes devises, offrent une protection contre le risque souverain local. Les indices globaux comme le MSCI World ou le S&P 500 permettent une diversification géographique et sectorielle, limitant ainsi les impacts d’une crise française. Voir notre article :
Investir sur un ETF MSCI World : une fausse bonne idée ?
L’immobilier, en tant qu’actif tangible, reste une valeur sûre, mais nécessite une diversification prudente. L’immobilier physique à l’étranger ou les SCPI investies dans des biens européens et internationaux peuvent constituer des refuges intéressants en cas de dégradation de la situation nationale. Lire :
Palmarès des meilleures SCPI : l’Allemagne sur le podium
Enfin, les obligations d’États étrangers, notamment celles des États-Unis, de la Suisse ou de l’Allemagne, sont des instruments prisés pour leur stabilité. Elles permettent de sécuriser une partie du patrimoine tout en générant des revenus réguliers.
Pour les investisseurs les plus audacieux, les crypto-monnaies comme le Bitcoin pourraient jouer un rôle marginal en tant que réserve de valeur alternative. Toutefois, leur extrême volatilité limite leur intérêt à une petite portion du portefeuille.
En conclusion, bien que la faillite de la France soit peu probable, il est prudent de réfléchir à une diversification patrimoniale globale. Cela implique de répartir ses actifs entre différentes classes et régions, tout en maintenant une part de liquidité suffisante pour réagir rapidement aux évolutions du marché. Dans un monde incertain, la clé reste une gestion avisée et équilibrée de son patrimoine, adaptée à ses objectifs et à son profil de risque. C'est précisément que ce nous proposons dans le cadre de notre gestion pilotée
Pilot.
Bonne journée