Vendredi 17 septembre

Ce qui ne devait qu'être qu'une humiliation se transforme en crise.
Crise diplomatique entre la France et les États-Unis, mais cela ne changera pas la face du monde, nous n'aurons pas d'autre choix que de nous coucher.
Mais crise encore entre les États-Unis et la Chine qui dénonce une mentalité de "guerre froide".

GUERRE FROIDE

Une guerre froide de plus en plus chaude.
Les médias français se focalisent sur l'affront fait à la France.
Et c'est normal.
Voir une commande "historique" de 50 milliards d'euros de sous-marins nucléaires être annulée en direct sans avoir même été prévenu ou alerté, c'est une claque magistrale.
Mais pour les médias étrangers, le problème n'est pas là.
Et ils n'ont pas tout à fait tort.

LE SUJET

C'est cette nouvelle alliance entre l'Australie, la Grande-Bretagne et les États-Unis.
Une alliance qui n'a qu'un but : monter un front contre la Chine.
Il suffit de voir les réactions enthousiastes des gouvernements de Taipei et de Tokyo pour comprendre que ce deal a une importance géopolitique régionale majeure.

DANS CE DEAL

Il y a trois éléments majeurs qui dépassent largement l'enjeu de l'humiliation française :
1. La Grande-Bretagne vole de ses propres ailes, elle s'est totalement affranchie de l'Europe et retrouve son statut d'allié privilégié des États-Unis.
2. Les États-Unis ont clos le chapitre Moyen-Orient et se soucient peu de l'Europe Continentale. Ils se concentrent uniquement sur la Chine.
3. L'Australie va devenir le point d'ancrage des États-Unis dans le Pacifique, sa base militaire et politique dans cette lutte contre la Chine.

LA GUERRE FROIDE

Peut-elle devenir chaude ?
Pour l'instant, les stratégies américaine et chinoise vont dans le même sens.
L'indépendance.
Réduire aussi rapidement que possible l'interdépendance entre le "bloc" États-Unis et le "bloc" Chine.
Tout en évitant tout conflit majeur frontal.
Indépendance.
Mais aussi partition.
Du monde.

UN YALTA

Qui ne dit pas son nom.
Aux États-Unis, l'Amérique.
À la Chine, une large partie du Pacifique.
Une large partie de l'Afrique et bientôt du Moyen-Orient pour les matières premières.
Et une Europe écartelée, ventre mou du monde, avec la Grande-Bretagne qui a retrouvé son camp naturel et les pays d'Europe Continentale qui pensent privilégier leurs intérêts économiques en vendant leurs âme à un camp ou à l'autre.

CE DEAL...

...avec l'Australie montre la volonté des États-Unis de ne pas laisser la Chine annexer l'ensemble de la zone Pacifique.
Une large partie oui.
Mais pas tout.
Les États-Unis rassurent le Japon, allié qu'il va falloir ménager pour contenir les velléités expansionnistes de la Chine.
Et ils tentent de retarder le plus longtemps possible l'annexion inéluctable de Taiwan par la Chine, le temps de régler leur problème de dépendance aux semi-conducteurs taiwanais.
Ce n'est qu'une question de temps mais Taiwan sera aussi Chinois que Hong Kong, aucun soldat américain ne mourra pour Taiwan.

CE QUI SE JOUE...

...donc en Asie est passionnant.
C'est une transposition de ce qui s'est joué en Europe pendant le 20ème siècle.
À plusieurs différences près.
Nous ne sommes plus dans un affrontement idéologique mais économique.
Les États-Unis n'ont plus peur du communisme, ils ont peur de la Chine.
Et la Chine ne cherche pas à exporter sa révolution, elle veut mettre sous tutelle financière les pays qui lui sont utiles et annexer ceux qu'elle pense être chinois.
Une autre différence majeure, parmi des dizaines qu'on prendra le temps d'analyser, est que la puissance économique de la Chine n'a évidemment rien à voir avec la puissance de l'URSS, toujours au bord de la faillite économique.
Tout cela est passionnant.
L'Europe, une fois de plus, n'est pas acteur mais spectateur.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

2 ANS

Si rien ne change, la Banque centrale européenne ne relèvera pas ses taux avant 2023.
C'est ce que révèle un rapport de la BCE publié par le Financial Times.
Rappelons que le taux de dépôt à la BCE est toujours à -0.5%.
La BCE est toujours sur le même scénario : la hausse de l'inflation n'est que temporaire.
Nous ne serons à 2% qu'en 2023, donc aucune raison de réagir avant.

DU COUSU MAIN

On étudiera la prise de contrôle par Vivendi de Lagardère dans toutes les écoles de commerce.
C'est un business case passionnant.
Presqu'un sujet de thriller financier.
Car il y a de la psychologie, de la Bourse, de l’ingénierie financière, du poker.
Et à l'arrivée un seul gagnant.
Ce qui devait être un marathon s'est transformé en sprint.
Rappelons que tout cela a commencé avec le rachat par Canal d'une petite nouvelle chaîne de la TNT qui était la risée des salons parisiens, Direct 8.

LE BRAS DE FER DU JOUR

Vous vous rappelez que le Premier ministre japonais Suga a démissionné il y a quelques jours du fait des critiques sur sa mauvaise gestion de la crise (en France, les juges l'auraient déjà mis en examen ou emprisonné directement) ?
Deux candidats s'affrontent.
On aurait pu mettre ça dans "On s'en fout ?".
Sauf qu'un des candidats est une candidate, comme dirait Coluche
Elle s'appelle Sanae Takaichi.
Une femme Premier ministre au Japon, une sacrée révolution culturelle.

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À ne pas manquer.
Ce soir à 20h sur BFM Business.
Et en replay samedi à 11h et 21h et dimanche à 19h.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Pascal Malula, Analyste Bourse MTB.
À quelques heures de la séance des 4 sorcières, les places européennes retrouvent le chemin de la croissance, le CAC40 a terminé la séance en gain de 0,59% ( 6 622 points). Cependant, il n’y a pas lieu de se réjouir. Et pour cause, la Bourse de Paris ne parvient toujours pas à se remettre de la correction baissière de mi-août. Le temps où les cours du CAC flottaient dans le bassin des 6 900 points semble lointain. Vraisemblablement, l’indice parisien n’a pas récupéré du rallye haussier de juillet. Certes, d’une séance à l’autre, un retournement de tendance est vite arrivé. Néanmoins, si les problèmes politico-économiques en Chine persistent, en considérant le poids des valeurs du luxe sur l’indice parisien, une nouvelle correction pourrait avoir lieu. A l’approche de la troisième période de publication de résultats de l’année, les investisseurs se montrent attentistes. Aux États-Unis, Wall Street a terminé la séance de jeudi sans tendance après une publication des ventes au détail qui laisse perplexe les investisseurs. Le Nasdaq a gagné 0,13%, tandis que le Dow Jones a perdu 0,18%. Au moment où les marchés sont pris dans un tourbillon d'indécision, adopter la meilleure stratégie est un impératif.  

Au Japon, le Nikkei a clôturé ce matin dans le vert (+0,58%, à 30 500 points). Le CAC40 est attendu aux alentours des 6 678 points ce vendredi matin.  
Le Brent se négocie à  75,48 $. 
L'once d'Or se négocie à 1 762 $. 
L'euro/dollar évolue à 1,177 $. 

ON S'EN FOUT ?

Marks & Spencer va fermer plus de la moitié de ses magasins français à cause du Brexit; La Poste a racheté la start-up de livraison de produits d'épicerie, Epicery; Elisabeth Borne s'attaque aux chômeurs longue durée, good, enfin; La pensée du jour, Teddy Thomas rugbyman du Racing "Ce qui a été très dur, c'est quand on disait que j'étais un branleur"; Elton John reporte ses concerts d'un an à cause d'une douleur à la hanche; Jean-Paul Gaultier va devenir juré de "Danse avec les stars"; Léon de Bruxelles va devenir Léon, tout simplement; Le général Milley, chef de l'état-major américain, avait limité discrètement la liberté d'action de Trump pour empêcher qu'il déclenche une guerre sur un coup de tête, on n'est pas passé loin de la catastrophe; J'aime bien le titre de cette tribune du Figaro: "L'empaquetage de l'Arc de Triomphe ou la ringardise du festif d’État", ringard, c'est le bon mot; Les Échos tirent la sonnette d'alarme : "les fabricants sont confrontés à la forte baisse de la consommation de chewing-gum", il paraît que c'est à cause de la crise sanitaire.

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