Lundi 14 février

Quand l'inflation repart, les professionnels de l'investissement cherchent à identifier les entreprises qui peuvent surfer sur la vague.
Des entreprises qui ont le "pricing power", le pouvoir de répercuter la hausse des prix qu'elles subissent à leurs clients.
Des entreprises dont le nombre est assez limité.
Mais une fois de plus, cette crise ne ressemble à aucune autre.

UNE FOIS DE PLUS

Il se passe un phénomène étonnant.
Vous savez maintenant, à force de l'avoir lu et entendu, que les entreprises sont confrontées à une envolée du coût de leurs matières premières, une envolée du coût du travail, une envolée du coût des transports et à des goulets d'étranglement partout.
En temps "normal", cette situation pénalise l'immense majorité des entreprises qui doivent absorber une partie de ces hausses, faute de pouvoir les répercuter intégralement sur leurs clients et sur les consommateurs.
À l'exception donc de ces rares entreprises qui ont le "pricing power".

LES ENTREPRISES...

...qui détiennent, en temps normal, le "pricing power" sont donc peu nombreuses.
Vous les connaissez.
Les entreprises du luxe par exemple : les acheteurs de sacs Hermès ne vont pas acheter moins de sacs si Hermès augmente ses prix de 10%.
Le prix de l'iPhone est déjà aberrant, si Apple décide d'augmenter son prix de 15%, il en vendra autant, voire plus.
Walt Disney est aussi souvent cité en exemple dans les entreprises à "pricing power" sans oublier bien sûr Google et la grande majorité des leaders de la tech.

MAIS CETTE FOIS

C'est différent.
Vous n'avez pas remarqué que le nombre d'entreprises qui affichent un bénéfice record est lui-même à un niveau record ?
Malgré l'envolée des coûts et de l'inflation ?
Une situation totalement anormale.
Tellement anormale que certaines entreprises comme TotalEnergies se sentent obligées de distribuer des chèques de 100 euros pour qu'on ne s'aperçoive pas qu'elles profitent de l'envolée des prix du pétrole pour faire des bénéfices records, 16 milliards d'euros pour TotalEnergies.

CE QU'ON DÉCOUVRE...

...avec cette crise, c'est qu'une très grande majorité des entreprises ont répercuté la hausse des coûts qu'elles subissent aux consommateurs.
Pas une partie de la hausse, non, l'intégralité de la hausse, voire plus même.
Même les entreprises qui n'avaient pas le pricing power ont décidé d'utiliser ce pouvoir.

UNE EXPLICATION ET UNE CONSÉQUENCE

L'explication : les consommateurs ont accumulé tellement d'épargne et veulent tellement rattraper la consommation perdue qu'ils sont prêts à payer n'importe quel prix pour obtenir ce qu'ils veulent ici et maintenant.
Il faut rappeler qu'ils n'ont pas subi de baisse du pouvoir d'achat et qu'ils ont donc les moyens de leurs caprices.

LA CONSÉQUENCE ?

Une envolée de prix à la consommation largement supérieure à celle qu'on anticipait.
Ce qui explique, notamment, la surprise des banques centrales qui sont prises à contrepied.
Les banques centrales pensaient que les entreprises n'auraient pas la capacité de répercuter les hausses de prix sur les consommateurs et que l'inflation serait donc modérée.
Or, non seulement, les entreprises répercutent la hausse de prix, mais elles l'amplifient, provoquant un dérapage incontrôlé de l'inflation.
Troublant, mais passionnant.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

AVEC LE REFLUX DE LA PANDÉMIE

Le nombre de spécialistes autoproclamés diminue.
Heureusement, il y a maintenant la crise ukrainienne et chacun a son opinion sur le sujet et sait ce qui va se passer.
"Poutine n'interviendra jamais, il a tout à perdre".
"Poutine va déclencher une offensive dans les heures qui viennent, c'est le seul moyen pour lui d'obliger l'OTAN à ne pas s'installer en Ukraine".
Nous allons vous décevoir : nous ne sommes pas spécialistes de l'Ukraine et nous n’étions pas spécialistes des épidémies.
Nous attendons donc de voir ce qu'il va se passer avant de réagir.

AND THE WINNER IS

7.5%
C'est la croissance de la Grande-Bretagne en 2021.
La plus élevée des pays développés.
Bon, il faut relativiser.
La croissance avait chuté de 9.4% en 2020.
Mais la Grande-Bretagne a su rebondir.
Même si elle n'a pas encore retrouvé son niveau de PIB d'avant crise, contrairement aux États-Unis ...et à la France.

RAPPEL : JE VOUS ATTENDS

Jeudi 17 février à 11h30 pour e webinaire dédié à l’intégration du Private Equity dans l’assurance-vie,
J'invite les experts des sociétés de capital investissement Lumyna et Adams Street Partners, qui viendront vous parler du fonds GF Lumyna Private Equity World.
C'est ce fonds que nous venons d'intégrer dans notre gestion sous mandat d'arbitrage M Stratégie Allocation Vie.
Les plus gros patrimoines et les family offices allouent 10 à 15% de leurs actifs au Private Equity.
La part des particuliers est aujourd’hui extrêmement basse du fait de la barrière à l’entrée liée aux tickets minimum d’investissement, du fait du manque de compréhension de cette classe d’actif, et du fait de la difficulté d’intégrer le Private Equity au sein de l’assurance vie.
Mais les choses commencent à évoluer
>> Inscrivez-vous gratuitement au webinaire sur le Private Equity dans l’assurance-vie

LE REPLAY DU JOUR

C'est votre argent, une émission exceptionnelle vendredi.
Une première partie entièrement consacrée à l'économie française : où va-t-elle ?
Mais aussi les prévisions sur les marchés d'actions et des taux d'intérêt, les conseils sur les actions et sur la gestion de votre patrimoine avec nos Jedi de l'économie et de la finance : Valentine Ainouz d'Amundi, José Berros de la Financière de l’Échiquier, Jean-François Robin de Natixis et Louis de Montalembert de Pléiade AM.
Vous souhaitez voir le replay ? C'est ici.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Pascal Malula, Analyste Bourse MTB.
Le mouvement de repli des actions se poursuit après la publication de la plus forte augmentation en 40 ans des prix à la consommation aux Etats-Unis en janvier. Cette publication a eu pour conséquence des ajustements de stratégies de la part des investisseurs. A Paris, le CAC40 a cédé 1.27% ce vendredi (7 011 points à la clôture). Les craintes d'une réponse plus agressive du Conseil des gouverneurs de la Fed maintiennent les marchés sous pression. Au vu des indices futures, on s'attendait à ce que le CAC40 connaisse une impulsion baissière ce lundi.
En Asie, la Bourse de Tokyo a gagné 2.23% ce matin, à 27 079 points.
Le CAC40 est attendu autour des 6 864 points à l'ouverture.
Le Brent se négocie à 95,65 $ (+0.58%).
L'once d'Or se négocie à 1 852 $ (+1.40%).
L'euro/dollar évolue à 1,134 $ (+0.18%).

ON S'EN FOUT ?

Étonnant de voir les médias reprendre sans aucune hésitation le terme "convoi de la liberté" par lequel se sont auto désignés ces protestataires; Excellent le premier tome de la nouvelle trilogie de Pierre Lemaître "Le grand monde", un page turner; C'est la Saint-Valentin; Les commentaires sur la prestation de Valérie Pécresse lors de son meeting hier sont dévastateurs; Yannick Jadot :"Éric Zemmour fait le juif de service pour les antisémites", cette campagne est d'un haut niveau; Pour Carlos Ghosn, Renault est un petit constructeur fragile aux résultats minables, un peu aigri non notre Houdini?; Sur France 3 ce soir "Il était une fois l'amour à la Française", mais je vais tenter la mini-série irlandaise sur France 5 "Normal people".

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

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