43ème jour de guerre en Ukraine déjà.
L’Europe et les États-Unis durcissent leurs sanctions contre Moscou.
Une offensive russe serait imminente sur les zones du Donbass tenues par les forces ukrainiennes.
Kiev demande plus d'armes aux pays de l'OTAN.
Et pendant ce temps, les annonces de la Fed ont fait chuter les indices boursiers
Par Gauthier MAES
Responsable média
Meilleurtaux Placement
On avait déjà fait plusieurs fois dans cette newsletter le parallèle entre les investisseurs et les toxicomanes : les investisseurs sont devenus accros aux liquidités des banques centrales, ils ne peuvent plus s’en passer.
Et hier, ils ont connu un phénomène que connait tout drogué : la descente.
Il s’agit d’une "phase de dépression aiguë alimentée par le sentiment de manque et d’impuissance".
C’est un événement qui était tout à fait prévisible quand on connait bien les drogues (ce n'est pas mon cas mais j'ai beaucoup lu sur le sujet ce matin) et les toxicomanes (je n'en connais pas, sauf peut-être une certaine personne accro aux séries...).
Prévisible car on remarque que les marchés financiers ont connu TOUTES les différentes phases d’une addiction :
L’usage.
La dépendance.
L’euphorie.
Le sevrage.
Et donc la descente.
C’est en 2008 que les marchés ont découvert le principe de la perfusion (ou coke) monétaire.
En pleine crise des subprimes.
Une crise qui a paralysé le secteur financier.
Une crise qui en a engendré une autre : la crise des dettes européennes, en 2011.
Alors, pour relancer la machine, les banques centrales ont injecté des milliards de liquidités.
Elles ont même créé des médicaments expérimentaux (taux négatif, QE, LTRO, etc.).
Et ça a marché.
Lentement, mais surement, l’économie a rebondi et les marchés aussi.
En 2015, les indices reviennent à peu près à leur niveau d’avant-crise.
On peut alors considérer que le malade est guéri.
Pourtant, il n’arrête pas les médicaments.
Chaque petit bobo est une excuse pour continuer la coke monétaire.
Surtout qu’il n’y a pas, à première vue, d’effet indésirable.
Résultat : en 2020, plus de 10 ans après la crise des subprimes, alors que les marchés financiers sont au plus haut, que les États-Unis sont quasiment au plein-emploi, la Fed et les autres banques centrales continuent à injecter des milliards de dollars de liquidités...
C'est durant cette période, plus que pendant les crises, que le patient devient réellement dépendant.
Et puis arrive la crise du Covid.
Et les investisseurs se jettent aux pieds de leur dealer, car seules de nouvelles injections peuvent sauver l’économie.
On ne cherche même plus d’autres solutions, d’autres remèdes.
Les banques centrales inondent les marchés de liquidités, les gouvernements aussi.
De manière spectaculaire, on fait sauter toutes les barrières.
Tout le monde a le droit à sa dose, même ceux qui n'en demandent pas…
Les marchés rebondissent immédiatement.
En deux mois (alors que cela avait pris plus de 5 ans pour la crise des subprimes), le Covid est de l’histoire ancienne (pour les marchés).
C’est la phase d’euphorie.
On a trouvé un remède miracle aux crises économiques.
En toute logique, on se croit invincible.
Après la phase d'euphorie, on commence à ressentir les effets néfastes de l'addiction.
Il y a, souvent mais pas toujours, un "bad trip" provoqué par la surconsommation.
Pour les marchés, c'est en 2021 que les premiers effets négatifs de la coke monétaire se font ressentir.
L’inflation montre des signes de remontée.
En 2022, le prix des matières premières explose avec la guerre en Ukraine.
Et les banques centrales n’ont d’autres choix que de réduire les injections.
Les investisseurs entrent alors en phase de détox.
Mais pas de quoi paniquer : on prévoit de diminuer progressivement les perfusions, très progressivement.
L’inflation ne sera de toute façon que temporaire, ou limitée.
Et au moindre signe de difficultés, on pourra reprendre les injections.
Les investisseurs restent donc confiants. C'est ce qu'on appelle dans en langage détox "le syndrome du nuage rose".
Un déni de crise (on en parlait il y a quelques jours dans une autre newsletter).
Avec le sevrage vient le manque.
Un toxicomane en manque est un toxicomane nerveux, à fleur de peau (essayez de travailler avec Marc quand il n'a pas vu sa série du soir...)
Alors, quand on lui dit qu’il faut accélérer le sevrage, il panique.
C’est ce qu’il s’est passé hier quand Lael Brainard, une gouverneure de la Fed, a prôné une réduction « rapide » du bilan de la Fed dès le mois de mai.
Un simple commentaire, pas une décision concrète, mais qui a pourtant fait paniquer les marchés.
-2,2% pour le CAC 40.
-2,40% pour l’Eurostoxx50.
-2,20% pour le Nasdaq.
-1,00% pour le S&P 500.
Les marchés financiers ne pouvaient pas vivre éternellement sous perfusion monétaire.
Les banques centrales doivent désormais gérer d’un côté des marchés accrocs aux liquidités avec de l’autre une inflation galopante (dommage d’avoir attendu l’inflation pour commencer à réduire les liquidités…).
Les 12-18 mois qui arrivent vont être extrêmement volatils.
C’est normal, une cure de desintox n’est jamais facile. Il y a toujours des phases de sevrage positive et des phases de descente.
Il faut donc se préparer à plusieurs journées de descente dans les prochains mois…
QUOI DE NEUF ?
C’est aujourd’hui qu’ouvre le service de télédéclaration des revenus, accessible en ligne ou sur l’appli.
Pour rappel, vous devez déclarer tous les revenus perçus en 2021, même ceux qui ont fait l’objet d’un prélèvement (la déclaration sert alors à calculer si vous avez payé trop ou pas assez d’impôt).
La date limite pour faire sa déclaration papier est fixé au 19 mai.
Mais vous avez jusqu’à fin mai/début juin pour faire votre déclaration en ligne, en fonction de votre département :
- Départements 01 à 19 : 24 mai.
- Départements 20 à 54 : 31 mai.
-Départements 55 à 976 : 8 juin.
N’attendez pas non plus la dernière minute…
N’attendez pas non plus la dernière minute.
C’est généralement en fin d’année que les particuliers s’intéressent aux placements à faire pour réduire leur impôt à payer l’année suivante.
Mais souscrire au printemps peut s’avérer intéressant en particulier parce que certains fonds commercialisés en décembre dernier sont encore ouverts, et la durée de blocage sera ainsi plus courte. C'est le cas par exemple du FCPI Dividendes Plus 9, le 9ème opus d'une série de FCPI qui se distingue par des performances remarquables. Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, un décret du 16 mars vient d'augmenter le taux de réduction de 18 à 25% sur les FCPI.
Recevez une documentation sur le FCPI Dividendes Plus 9
"Économie circulaire.
Pendant que les 27 se mettent d'accord sur les nouvelles sanctions contre la Russie, Josep Borrell (Représentant de l’UE pour les Affaires Etrangères) rappelle ce matin devant les eurodéputés le cruel paradoxe européen. Cette fois avec des chiffres : "depuis le début de la guerre, l’Europe a fourni à l'Ukraine pour 1Md€ en armes et équipements militaires. Dans le même temps, elle a donné (sic) 35Mds€ à Vladimir Poutine en factures énergétiques". 1 vs 35, il n'y a pas match"
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Depuis sa création et surtout sa flambée, de nombreux défenseurs du bitcoin vantent son statut de valeur refuge et notamment de rempart à l’inflation.
Pourtant, depuis plusieurs mois, la cryptomonnaie semble réagir négativement aux mauvaises nouvelles économiques (guerre, inflation, taux, etc.).
Et elle rebondit en même temps que les indices boursiers.
C’est particulièrement troublant quand on compare au Nasdaq :
-4% hier (-2,5% pour le Nasdaq).
-6% depuis une semaine (-3,6% pour le Nasdaq).
+15% sur un mois (+8,5% pour le Nasdaq).
-19% sur 6 mois (-4% pour le Nasdaq).
Et donc la question à 1 million : en cas de krach boursier, comment réagirait le Bitcoin ?
Vous avez 4h…
Le troisième épisode de l’émission Cmeilleurtaux !
Le programme dédié à la communauté meilleurtaux (vous) dans lequel je réunis chaque mois les meilleurs experts du groupe qui viendront vous donner leurs conseils pratiques sur le crédit, l'assurance et le placement.
Ce mois-ci, nous avons parlé de la remontée des taux de crédit immobilier, du pouvoir d’achat, grand oublié de la Présidentielle, sans oublier des conseils sur la préparation de la succession et un éclairage sur le crédit professionnel pour les entrepreneurs.
Avec Maël Bernier, Directrice de la communication de meilleurtaux.
Maxime Chipoy, Président de Moneyvox.fr.
Eric Girault, Président de meilleurtaux Placement.
Thomas Bostock, Responsable Crédit professionnel de meilleurtaux.
Regardez le troisième épisode de Cmeilleurtaux !
Par Dorian Abadie, Analyste Bourse MTB.
Hier soir, la Fed a annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre l’inflation, au plus haut depuis 40 ans. Elle va accélérer ses ventes d’obligations dès la réunion du 4 mai, à hauteur de 95 milliards de dollars par mois afin de réduire son bilan titanesque de 9 000 milliards de dollars. Dans le détail, 60 milliards de dollars de bons du Trésor et 35 milliards de titres adossés à des créances hypothécaires seront vendus chaque mois. Les responsables de la Fed comptent également relever plus fortement les taux dans les mois à venir, après une première hausse de 0,25% du taux directeur en mars. Les prochains relèvements devraient être de 0,50% pour limiter encore plus l’accès aux liquidités et combattre la hausse des prix. En février, l’inflation s’élevait à 7,9% et constitue un enjeu majeur pour les élections de mi-mandat de novembre. Malgré ce contexte défavorable à la prise de risque, le CAC40 ouvre ce matin en hausse de 0,8% à 6 550 points.
La Bourse de Tokyo clôture en baisse d’1,69% à 26 888 points.
L'once d'Or se négocie à 1 925 $ (+0,1%).
L'euro/dollar évolue à 1,092 $ (+0,25%).
Les autorités sanitaires de l'UE autorisent une deuxième dose de rappel pour les plus de 80 ans (je suis perdu, c’est deux ou quatre doses ?) ; Mort d'Yvan Colonna en prison : sa famille attaque l'État en justice ; Jean-Luc Mélenchon gagne 1 point dans les sondages et est désormais crédité de 16 % des intentions de vote, il croit plus que jamais à ses chances d'atteindre le second tour (une nouvelle baisse du CAC en vue ?) ; To the Lake, une série (pas de sevrage aujourd’hui pour les addicts…) créée en 2019 cartonne aujourd’hui sur Netflix : il s’agit d’un thriller apocalyptique sur un virus (tiens…) qui se propage en Russie (tiens tiens…) ; Suite à la défection d’une députée de l’extrême droite, le gouvernement israélien de coalition perd sa majorité, une majorité qu’il avait mis près de deux ans à obtenir après un cycle interminable d’élections…; Après son triplé contre le PSG en huitième de finale de la Ligue des champions, Karim Benzema a récidivé en marquant un nouveau triplé en quart de finale contre Chelsea, il est désormais le grand favori pour le Ballon d'or ; Sylvain, 30 ans, a découvert que son tatouage écrit en chinois et réalisé douze ans plus tôt ne signifiait pas "Amour et liberté" comme il le pensait mais "j'aime le caca"...
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU