Je n'aime pas le French Bashing.
Au contraire.
J'ai souvent exprimé lors de conférences ma surprise devant le "miracle français" : la capacité de notre pays à traverser les crises et à rester dans le peloton de tête.
Par aveuglement ou par excès de patriotisme économique, j'ai volontairement ignoré une tendance de fond.
Le recul.
Un recul qui se mesure objectivement.
J'ai répété à plusieurs reprises la même phrase : "La France défie les lois de la gravité macroéconomique".
À plusieurs reprises, à chaque crise, j'ai cru que la France allait déraper ou plonger mais elle a, à chaque fois, rebondi.
Et j'en suis venu à me convaincre que c'était un miracle.
Le miracle français.
Un pays qui dépense largement plus que ce qu'il gagne, avec un déficit qui augmente année après année, qui ne gère pas ses finances publiques, qui a une dette de plus en plus abyssale, qui travaille de moins en moins, et qui pourtant flotte sans jamais couler.
Un miracle.
Pas d'autre explication.
Il fallait passer rapidement sur le déficit rapporté à notre PIB en balayant ce "plafond archaïque imposé par l'Allemagne" de 3% pour le déficit.
Passer sur le seuil psychologique de 100% du PIB pour notre dette publique en se disant que "les Japonais avaient eux dépassé les 200% et qu'ils n'en étaient pas morts".
Et surtout ignorer les déficits commerciaux monstrueux, en mettant en avant "les échanges de services plus pertinents que les échanges de biens".
...passé du 5ème rang dans le classement des grandes puissances économiques au 7ème, mais c'était normal, nous disions-nous : maintenant il y a la Chine, avec ses 1.4 milliard d'habitants, et l'Inde et ses 1.4 milliard d'habitants aussi.
C'est un effet mécanique, pas d'inquiétude...
Il y a un chiffre qui ne trompe pas.
Le PIB par habitant.
Une vraie mesure de la richesse d'un pays et de ses habitants.
Une mesure aussi de sa performance économique.
Et là le tableau est nettement moins rose.
Il est même carrément gris.
Les classements varient selon les méthodes, mais la tendance elle ne change pas.
Nous étions au 20ème rang en 1980, au 20ème rang encore en 1990, au 21ème rang en 2000.
Puis nous avons décroché.
Nous sommes entre la 26ème et la 28ème place suivant les méthodes utilisées.
Il y a des pays pour lesquels les chiffres sont un peu faussés du fait de leur petite taille ou du caractère particulier de leurs économies, comme les monarchies du Golfe, Saint-Marin ou encore le Sultanat de Brunei.
Mais devant nous il y a la Suisse, la Norvège, les États-Unis, la Hollande, l'Allemagne ou encore le Danemark et le Canada.
La Grande-Bretagne est devant nous aussi.
Nous reculons et nous allons continuer à reculer.
...car cela veut quand même dire que les lois de la macroéconomie reprennent toujours le dessus, et qu'on ne peut pas faire n'importe quoi, n'importe comment, sans être sanctionné.
Les bulles finissent toujours par éclater.
Mais c'est inquiétant, car on n'a pas envie de reculer.
Au contraire, on a envie d'avancer.
La situation économique de la France me fait penser au rapport du GIEC sur le réchauffement climatique : la tendance est très mauvaise mais on peut encore s'en sortir si on prend de toute urgence des mesures drastiques.
À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?
Shou Zi Chew.
Le PDG de Tiktok.
Face à des élus américains.
Un véritable jeu de massacre.
Tiktok accusé de fournir des informations sur 150 millions d'Américains au Parti communiste chinois, de favoriser des jeux dangereux pour les enfants, ou encore de propager des mensonges, des menaces et la violence en général.
Il a tenté de répondre.
Sans succès.
La Bank of England a relevé ses taux d'intérêt, mais de 0.25% seulement.
Elle n'avait pas tellement le choix avec une inflation qui est fortement repartie à la hausse avec un taux de 10.4% en février contre 10.1% en janvier.
Mais la BoE, comme la Fed, n'a pas donné d'indications sur des hausses de taux futures. Elle a répété que la lutte contre l'inflation était sa priorité.
Les Suisses eux ont remonté leurs taux de 0.5% malgré la crise bancaire et malgré le fait que leur inflation ne soit que de 3.4%.
Pendant les manifestations contre la réforme des retraites.
Les incendies de poubelles.
No comment.
Le mot de la semaine : Partenariat, entre la Chine et la Russie
La question macro : la crise bancaire est-elle déjà terminée ?
Le chiffre : 0.25%, la hausse des taux aux États-Unis.
La Bourse : stop ou encore ?
La question d'argent : comment composer un portefeuille d'actions équilibré ?
Quelles actions acheter ou vendre ?
Avec nos Jedi de l'économie et de la finance, Virginie Robert de Constance Associés, Romain Burnand de Moneta AM, Hervé Goulletquer d'Accuracy et l'immense Benaouda Abdeddaïm.
À ne pas manquer.
Sur BFM Business, ce soir à 20h et en replay samedi à 11h et 21h, et dimanche à 8h.
Et en podcasts sur toutes les grandes plateformes.
Si vous l'avez manqué, et que vous aimez la Bourse et les petites valeurs, vous devez absolument regarder le replay du webinaire de la semaine dernière sur la pépite PEA PME Sword Group. J'ai reçu Jacques Mottard, le PDG de la société, qui a répondu à toutes mes questions sur sa société, son activité, ses résultats, ses perspectives et, plus généralement l'impact des événements récents (Brexit, Covid, guerre, inflation, révolution chatGPT4, etc.) sur les entreprises.
>> Revoir le webinaire "Attention pépite"
Par Pascal Malula, Analyste Bourse.
Les marchés européens n’ont finalement pas tenu compte de la hausse des taux de 25 points de base de la Fed. Certes, ce compromis était attendu. Le CAC40 a stagné autour des 7 140 points au fixing (+0,11%), alors que la Fed a fait savoir qu'elle comptait maintenir ses hausses de taux. Sur les marchés obligataires, nous avons assisté à une nette détente. Outre-Atlantique, c’est une autre histoire pour les marchés actions. En effet, la Bourse de New York a bien accueilli le relèvement des taux fédéraux. Hier, le Dow Jones et le Nasdaq gagnent respectivement 0.23% et 1%.
En Asie, la Bourse de Tokyo a cédé 0.13%, à 27 385 points.
Le Brent se négocie à 75.90 $( -0.39% sur 24h).
L'once d'or se négocie à 1 992 $ (+1.28%).
L'euro/dollar évolue à 1,079 $ (-0.33%).
Le Financial Times appelle Macron "the master of clocks" ; L'Allemagne et la France sont une fois de plus divisées sur les questions du nucléaire et de la fin des moteurs thermiques en 2035 ; Très triste : un lycéen est mort d'un malaise cardiaque pendant une épreuve du bac ; La Syrie et l'Arabie Saoudite renouent leurs relations ; La visite de Charles III va être une vraie galère du fait du conflit sur la réforme des retraites ; Les loyers baissent à Amiens et Narbonne et montent à Brest et Avignon ; 20% de la population serait atteinte de misophonie, l'aversion à certains sons ; Le FMI alerte sur la "dislocation" du Liban ; Polémique absurde hier toute la journée sur les réseaux sociaux sur les raisons pour lesquelles Macron aurait enlevé sa montre pendant son interview ; Pour la première fois, un couple transgenre donne naissance à un enfant, l'homme né femme a accouché d'une petite fille ; Je vous souhaite un très bon week end ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU