Vous entendez les cris du bébé de vos voisins ?
Non ?
C'est normal.
Il n'y a pas de bébé chez vos voisins.
L'INSEE a publié les chiffres sur les naissances en France.
Et ils sont très mauvais.
Explications.
Encore et encore.
En janvier, l'INSEE avait publié les statistiques de naissance pour 2022.
Elle a publié hier les chiffres de mars 2023.
Avec un nombre de naissances au plus bas depuis 1994, date à laquelle on a commencé à disposer de statistiques mensuelles.
723 000 naissances en 2022 selon l'INSEE.
15 000 de moins par rapport à 2021 qui était déjà une année en baisse.
Un record à la baisse.
Depuis 1946.
Le taux de fécondité passe en dessous du palier des 1.80 pour s'établir à 1.79.
Un taux certes plus élevé que nos voisins italiens ou espagnols qui ne font plus que 1.2 enfants par femme en âge d'avoir un enfant.
Lentement mais sûrement.
1.82 en 2020.
1.81 en 2021.
Et la baisse pourrait s'accélérer dans les années qui viennent.
La France reste une exception démographique en Europe, mais elle ne le sera plus dans quelques années.
L'âge moyen à l'accouchement continue à augmenter.
31 ans, 1 an de plus qu'il y a 10 ans.
Si la France résiste encore par rapport aux voisins européens c'est, en partie, du fait, comme le souligne l'INSEE, que plus d'un enfant sur 4 naît d'un parent étranger.
...comme ça, et on va continuer comme ça, le taux de fécondité va passer à 1.67 et nous aurons pour la première fois depuis 1890, plus de décès que de naissances.
C'est déjà le cas de pays comme la Chine ou le Japon qui perdent des centaines de milliers d'habitants chaque année.
Comme vous le savez, car je vous saoule régulièrement avec le sujet ici, la démographie est un driver très important pour l'économie.
Avec, comme vous le savez aussi, deux écoles.
La mienne qui pense que la chute de la démographie va peser sur la croissance et est déflationniste.
Et l'autre qui pense que moins de naissances veut dire moins de population active et donc des salaires plus élevés et donc plus d'inflation.
Si vous n'avez rien à faire ce week-end, participez à l'effort national.
QUOI DE NEUF ?
On couronne des rois et on monte les taux d'intérêt.
La Bank of England a encore relevé ses taux.
De 0.25 point, à 4,5%.
Le taux d'emprunt est au plus haut depuis 2025.
Et le patron de la BOE a annoncé qu'on ne retournerait pas à 2% avant 2025.
Ouch.
Softbank.
L'investisseur qui a fait flamber les valorisations des boites techs pendant plus de 10 ans, permettant aussi à des "daubetechs" d'atteindre des valorisations absurdes.
Softbank a encore pris une perte colossale sur ses fonds.
39 milliards de $ pour 2022.
On applaudit bien fort.
Ce n'est d'ailleurs plus l'emblématique Masayoshi Son qui présente les résultats...
Pourquoi la Suède ?
Parce que c'est un laboratoire des conditions extrêmes de l'immobilier.
En effet, en Suède, les emprunts immobiliers son tous ou presque à taux variable.
Et les emprunteurs sont donc asphyxiés.
Et l'immobilier s'effondre.
Pas seulement l'immobilier commercial, l'immobilier résidentiel aussi.
Les hedge funds, les fonds spéculatifs, attaquent les valeurs cotées du secteur en les vendant à découvert.
Dur, dur de faire de l'immobilier en Suède.
Le mot de la semaine : guerre.
La question macro : La Chine s'est-elle vraiment réveillée ?
Le chiffre : 4.9% l'inflation aux États-Unis
La hausse de la bourse : stop ou encore ?
Le placement de la semaine
Les pépites des gérants
Avec nos Jedi de l'économie et de la Finance, Léa Dunan Chatellet de DNCA, Eric Bleines de Swiss Life Banque privée, l'illustre Jean Marc Daniel, pour la première fois, et l'immense Benaouda Abdeddaïm.
On se retrouve à 11h30, je recevrai Stéphane Rougeot, Directeur Général Adjoint de Deezer, le leader français et parmi les leaders mondiaux du streaming audio à la demande, pour un webinaire dédié à la présentation de cette small cap (petite valeur cotée en Bourse).
Je lui poserai toutes les questions que vous avez sur cette société : Quel est le business model de Deezer ? Comment la société a réagi face aux différentes crises (Covid, guerre, inflation, pénuries, etc.) ? Quels ont été les résultats en 2022 et quelles perspectives pour 2023 ? Comment investir ?
A ne pas manquer pour tous ceux qui aiment la Bourse et les petites valeurs.
>> Rendez-vous à 11h30 sur notre chaine Youtube
Par Pascal Malula, Analyste Bourse.
Après avoir longtemps oscillé en territoire négatif, le CAC40 a finalement clôturé dans le vert jeudi : +0,28% à 7 382 points. L'annonce d’avant-hier sur le léger ralentissement de l'inflation américaine n'enthousiasme pas franchement les marchés. Une preuve de scepticisme de la part des investisseurs qui en demandent plus pour anticiper une baisse des taux courant 2024. Outre-Atlantique, les marchés actions ont clôturé sans tendance hier. La Bourse de New York a été pénalisée par le recul de Walt Disney et du secteur financier. La dégringolade de la bancaire américaine PacWest (-80% depuis le 1er janvier) ravive une énième fois les craintes d’une crise financière élargie. Le Nasdaq a gagné 0.18%, tandis que le Dow Jones a perdu 0.66%.
En Asie, la Bourse de Tokyo a gagné 0.90%, à 29 388 points.
Le Brent se négocie à 74.47 $ (-2.78% sur 24h).
L'once d'or se négocie à 2 009 $ (-1.01%).
L'euro/dollar évolue à 1,093 $ (+0.11%).
La banque régionale PacWest a perdu 23% de sa valeur après avoir annoncé une baisse marquée de ces dépôts, ça continue ; Disney a perdu 9%, le streaming lui coûte beaucoup d'argent ; Trump ne s'intéressera pas beaucoup à l'Ukraine s'il est élu ; Les places pour le concert de Sting en fin d'année sont en ventes aujourd'hui ; 10% des étudiants infirmiers abandonnent leurs études au bout de la première année ; Les jours de Pap Ndiaye semblent comptés ; Pic historique de population carcérale : 73,080 détenus ; je vous souhaite un excellent week-end, reposez-vous bien car c'est un week-end de 2 jours, un comble ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU