Il y a eu un changement d'ambiance cette semaine, notamment sur les marchés.
On est passés de "le pic d'inflation est derrière nous et les taux vont se stabiliser puis baisser" à "l'inflation n'est pas vaincue, il va falloir continuer à relever les taux".
Explications.

DEUX ÉLÉMENTS...

...ont mis le feu aux poudres.
L'inflation en Grande-Bretagne qui continue à progresser et qui force la Bank of England à continuer à relever ses taux.
Et une déclaration du patron de la Banque centrale américaine, Jerome Powell, qui a averti que les taux recommenceraient à monter après la pause du mois de juin.

ET JANET YELLEN

L'ex-patronne de la FED et désormais Secrétaire au Trésor a remis une couche, en déclarant que le risque de récession aux États-Unis s'éloignait, et que la consommation des ménages restait trop élevée pour permettre à l'inflation de reculer suffisamment.

CONSÉQUENCES DIRECTES...

....de ce "changement d'ambiance":
Les taux à long terme se sont un peu tendus, surtout en Grande-Bretagne, et les indices boursiers ont été, un peu, juste un peu, sous pression cette semaine.
Les marchés à terme sur les taux d'intérêt se sont également positionnés sur un relèvement des taux à venir.
Voilà pour le changement d'ambiance.

ET NOUS DANS TOUT CELA ?

Nous n'avons pas changé d'anticipation.
Le pic d'inflation est derrière nous.
Il va y avoir encore deux hausses de taux aux États-Unis et deux hausses de taux en zone euro.
Et ensuite les hausses de taux seront terminées.

EN GRANDE-BRETAGNE

La situation est très spécifique.
Si l'inflation en Grande-Bretagne résistera plus longtemps qu'ailleurs, c'est en partie à cause des effets du Brexit, notamment sur la rareté de la main d’œuvre et la hausse des salaires, et en partie à cause des entreprises qui continuent à remonter leurs prix et amplifient les hausses de coûts du fait de l'inflation et du Brexit.

NOUS PENSONS...

... que les banques centrales s'affolent pour rien.
Sauf peut-être la Bank of England.
Elles ont surtout oublié une règle de base de l'économie : les hausses de taux d'intérêt par les banques centrales ont un impact, quand elles ont un impact, à moyen terme, il faut au moins 18 mois pour qu'elles infusent dans l'économie.
Si les banques centrales s'affolent pour rien et continuent à relever les taux au-delà des deux hausses de taux prévues, nous aurons en 2024 une économie encore plus faible que celle qu'on attend.
Nous sommes donc toujours investis sur les actions dans notre gestion pilotée, mais nous ne sommes pas au maximum de la poche. Et nous sommes fortement investis en obligations, car nous pensons que le marché de taux offre des rendements très intéressants, et permet de passer cette période d’incertitude.
Vous voulez déléguer la gestion de vos investissements et suivre nos convictions macroéconomiques ?
>> Recevez une information détaillée sur la gestion pilotée Meilleurtaux Placement

À PART ÇA ?

QUOI DE NEUF ?

TOUJOURS SUR LES TAUX

La Bank of England a relevé hier ses taux d'intérêt de 0.5 à 5%.
L'ampleur de la hausse a surpris même si les derniers chiffres d'inflation étaient mauvais.
La situation économique de la Grande-Bretagne n'est pas bonne.
C'est un candidat pour la stagflation, la combinaison d'une récession avec une inflation élevée.

TRAUMATISANT

Pour le monde de la finance, ce titre du Wall Street Journal est un tremblement de terre : "On Wall Street, lawyers make more than bankers now".
Le WSJ cite des rémunérations annuelles de plus de 15 millions de $ pour des avocats stars alors que les bonus des banquiers d'affaires ont baissé du fait de la baisse du nombre de transactions.

C'EST VOTRE ARGENT EXCEPTIONNEL

Où va la Bourse ?
Quel est le placement de la semaine ?
Quelles actions acheter ou vendre ?
Tout va très bien en France ?
Qui peut sauver la Grande-Bretagne ?
Pourquoi les Français épargnent tant ?
Avec nos Jedis de l'économie et de la finance, Anne Sophie Alsif, cheffe économiste de BDO France, Sébastien Lalevée d'Arbevel, Christian Bito, professeur à l'Essec et l'incontournable Emmanuel Lechypre.
Sur BFM Business, ce soir à 20h et en replay samedi à 11h et 21h, et dimanche à 8h.
Et en podcasts sur toutes les grandes plateformes.

A VOIR OU REVOIR

L’échange que j’ai eu mardi dernier avec Guillaume Arnaud, le président du Directoire de Sofidy, lors de notre webinaire dédié à l’investissement immobilier.
Faut-il investir aujourd’hui en immobilier et comment ? C’est la question que tous les investisseurs se posent aujourd’hui et le patron de Sofidy, qui gère des fonds immobiliers depuis plus de 35 ans, a répondu sans langue de bois. Il nous a expliqué les difficultés de certaines typologies de biens (résidentiel, bureaux, etc.) et celles qui marchent très bien en ce moment (tourisme, commerce, etc.) et qu’il faut privilégier, mais avec un mot d’ordre : DIVERSIFIER !
>> Revoir le replay du webinaire sur l’investissement immobilier

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
L’ambiance se dégrade en Bourse. Le CAC40 attaque une cinquième séance consécutive dans le rouge et cède désormais 3% depuis lundi matin. Il préserve tout de même 11% de gain depuis le 1er janvier. Les opérateurs devraient limiter les prises de risque ce matin, avant la publication des indices PMI, les thermomètres de l’activité économique. Ils devraient confirmer l'énorme écart entre le dynamisme du secteur des services européens et la faiblesse du secteur manufacturier. Un écart sans précédent.
Ce matin, le CAC40 cède 0,55% à l'ouverture, à 7 164 points.
En Asie, la Bourse de Tokyo clôture en baisse d’1,45%, à 32 781 points.
Le Brent s'échange à 73,6 $ (-4,29% sur 24h).
L'once d'or se négocie à 1 914,2 $ (-0,95%).
L'euro/dollar évolue à 1,093 $ (-0,30%).

ON S'EN FOUT ?

Si vous voulez offrir ou vous offrir la robe que porte la princesse Leïa dans la scène finale du premier Star Wars, vous pourrez l'acheter aux enchères, elle est estimée à 1 million de $ ; Le sous-marin aurait implosé ; Les LR vont quitter leur siège du XVème arrondissement de Paris, une décision peut-être drivée par la superstition, ils n'y ont connu depuis 2011 que des défaites et des crises ; Ne vous demandez pas ce que font les membres du gouvernement, il semblerait qu'ils ne parlent plus, avec leurs équipes, que de la perspective de remaniement ; La révélation du jour, voire de l'année, Benjamin Castaldi : "Je n'ai jamais craché dans la soupe" ; Les partis de la Nupes devraient présenter chacun leur candidat aux Européennes ; Zuckerberg et Musk s'insultent régulièrement à travers les réseaux sociaux, on parle même d'un combat en MMA ; La viande de synthèse a reçu une autorisation aux États-Unis, l'occasion de revoir "L'aile ou la cuisse" avec De Funès et Coluche ; Je vous souhaite un excellent week-end ensoleillé ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU