À l’heure où la Chine apparaît de plus en plus affaiblie économiquement, elle tente une nouvelle manœuvre.
Convaincre les autres « BRICS » de faire contrepoids au G7.
Le sommet des BRICS va se tenir cette semaine en Afrique du Sud.
Mais la Chine va au-delà des désillusions.
Explications.
La Chine veut transformer un acronyme créé par Goldman Sachs en réalité économique et géostratégique.
Et elle va mettre tout son poids dans la balance dans quelques jours à Johannesburg pour faire d’un concept marketing une réalité économique.
Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, les BRICS, n’ont cependant pas tous la même vision que la Chine.
Et ne sont pas tous dans la même situation économique ou politique.
Loin de là.
C’est le grand cheval de bataille de la Chine.
Convaincre les pays émergents de ne plus s’aligner systématiquement sur les États-Unis, et, accessoirement, l’Europe.
Le non-alignement.
On se croirait en 1955 à Bandung en Indonésie avec la première réunion de 29 pays qu’on désignait jadis comme des « pays en voie de développement ».
Le non-alignement version chinoise, c’est l’opposition aux États-Unis et l’alignement sur la Chine.
Un pas que peu de pays, en dehors de certains pays africains dépendant des capitaux chinois, sont prêts à franchir.
La Chine voudrait fédérer les BRICS et d’autres pays émergents.
Selon le Financial Times, elle cherche à ce que ce groupe de pays « non alignés » représente un % équivalent à celui du G7 du PIB mondial.
Certains pays ont déjà confirmé leur intérêt pour rejoindre ce groupe.
À commencer par l’Arabie saoudite dont la stratégie est de mettre la pression par tous les moyens sur les États-Unis pour obtenir des concessions américaines.
Ou encore l’Argentine ou l’Indonésie.
Et évidemment l’Iran, le Venezuela et la Biélorussie dans le sillage de la Russie.
Les États-Unis voient ces initiatives comme une démarche anti-américaine et anti-occidentale agressive.
Et ils feront tout pour saper ce nouveau groupement international.
L’Inde hésite d’ailleurs à rejoindre ce front « non aligné » par crainte de représailles américaines.
Au sommet de Johannesburg, des critères d’adhésion devraient être annoncés.
Ainsi que les premières candidatures des membres pressés de joindre ce groupe.
Pour la Chine, c’est un enjeu stratégique.
Pour la Russie, c’est une opportunité de desserrer l’étau occidental qui l’asphyxie.
A suivre donc.
Même si les chances de succès réels compte tenu des réticences américaines sont minces.
QUOI DE NEUF ?
Depuis quelques jours la Chine fait la une de tous les medias économiques.
Ce week-end, le Financial Times, le Wall Street Journal, et autres medias anglo-saxons s’interrogeaient sur l’ampleur de la déroute économique chinoise.
Et sur son impact sur l’économie mondiale.
Et tout le monde attend avec impatience les plans de soutien ou de relances gouvernementaux.
Ils tardent à venir même si certaines mesures, comme une baisse des taux, commencent à être prises.
La Chine n’a pas une marge de manœuvre infinie pour relancer son économie du fait de son sur-endettement.
C’était l’autre nouvelle du week end sur la Chine.
L’effondrement du taux de fécondité.
1.09 seulement fin 2022.
Il était encore à 1.30 en 2020.
La Chine a maintenant un taux de fécondité inférieur au Japon, à l’Espagne ou à l’Italie.
Et elle se rapproche dangereusement du record mondial de la Corée à 0.78.
Cet effondrement a des conséquences majeures sur la croissance chinoise et sur les équilibres financiers.
Nous avons arrêté d'investir sur la Chine dans la gestion déléguée que nous avons créée pour vous depuis longtemps.
Pas pour des problèmes de perspectives de croissance.
Mais pour des problèmes de gouvernance, quand on a vu Xi Jinping détruire le secteur de l'éducation privée cotée ou s'attaquer aux grands groupes de la tech, et pour des raisons géopolitiques.
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Daniel Cohen nous a quittés.
Une triste nouvelle.
Il alliait compétence, clarté et intelligence.
Avec une chaleur et une sympathie naturelles.
Nos pensées vont à sa famille..
Atteignent aux États-Unis des niveaux inquiétants.
Ils ont dépassé les 7% sur les prêts immobiliers.
L’impact de cette hausse débridée et exagérée des taux d’intérêt va être majeur…
Teasing sur nos anticipations que nous dévoilerons quand vous serez tous rentrés de vacances début septembre…
Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
Le CAC40 a signé une semaine rouge (-2,4%). Malgré une petite détente vendredi, les rendements obligataires, toujours très hauts, mettent la pression sur les valeurs de croissance, en particulier les technos. La situation du promoteur immobilier chinois Evergrande a également accentué la baisse des grands indices en fin de semaine.
Le calendrier économique est vide ce lundi, et demain. Les premiers chiffres tomberont seulement mercredi matin avec les indicateurs d’activité économique PMI.
Les grandes places européennes ouvrent prudemment ce matin (+0,38% pour le CAC40 à 7 191 points).
En Asie, la Bourse de Tokyo clôture en léger gain : +0,37% à 31 566 points.
Le Brent s'échange à 85,4 $ (+0,67%).
L'once d'or se négocie à 1 889,7 $ (+0,02%).
L'euro/dollar évolue à 1,088 $ (-0,11%).
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