Dernière ligne droite pour le budget américain.
Les négociations au sein du camp républicain battent leur plein.
Le but de Trump : une adoption par la Chambre des représentants dès aujourd'hui.
L'adoption du "big, beautiful bill".
Un budget qui inquiète les marchés.
Explications.

TOUJOURS AUSSI FASCINANT

de voir à quel point les marchés passent d'un sujet de préoccupation à l'autre avec une vitesse inouïe.
Sur les marchés, on ne parle quasiment plus de la "guerre commerciale" et des droits de douane.
Un sujet qui a pourtant rythmé les variations des indices boursiers depuis le "Liberation Day".

COMME TRUMP

les marchés sont impatients, et zappent d'un sujet à l'autre.
Et le nouveau sujet c'est le budget américain, le déficit américain et la dette américaine.
Le budget devrait être adopté aujourd'hui ou dans les jours qui viennent.

CONCESSIONS

Trump a fait des concessions de dernière minute à la partie la plus conservatrice du parti en acceptant des réductions du programme social Medicaid et des réductions d'incitations fiscales pour l'énergie solaire et les éoliennes.
Ainsi qu'en augmentant le plafond des déductions fiscales pour les taxes locales.

SI LE BUDGET PASSE

ce serait une indéniable victoire pour Trump qui lui permettrait de prolonger les baisses d'impôts votées lors de son premier mandat.
De décider de nouvelles réductions d'impôts.
Et d'éliminer notamment les impôts sur les pourboires et sur les heures supplémentaires.
Ses promesses de campagne.

PLUS D'ARGENT

aussi pour la protection des frontières, pour l'armement et pour le soutien aux agriculteurs aux dépens de Medicaid et des programmes sociaux.
Les démocrates sont vent debout pour ce budget dont ils déclarent au Wall Street Journal qu'en comparaison "il fait même passer Marie-Antoinette pour une partisane du peuple".

LE PROBLÈME MAJEUR

est que cette "big, beautiful bill" va faire exploser le déficit.
Entre 2 300 et 5 700 milliards sur 10 ans, selon les estimations.
Trump explique que le supplément de croissance généré par ses incitations permettra de compenser cette hausse mais c'est peu probable.

RÉSULTAT DES COURSES

C'est la nouvelle inquiétude des marchés.
Le financement du déficit et de la dette.
Et donc encore plus de déficit si la dette augmente et que les taux augmentent.
Une spirale dangereuse.
Hier, le taux de référence, le taux d'emprunt d'État à 10 ans a atteint les 4.60%, une hausse significative.
Tout va se jouer dans les semaines qui viennent sur les taux d'intérêt à long terme américains.
Nous allons suivre cela de très près pour vous.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

LE PETIT DRAGON EUROPÉEN

La Pologne cartonne.
Son indice boursier progresse de près de 30% depuis le début d'année, l'une des meilleures performances mondiales.
Les investissements étrangers se déversent sur le pays.
Plusieurs facteurs d'explication :
1. La Pologne commerce principalement avec l'Europe, à 75%, et est donc immunisée des droits de douane US.
2. La Pologne va largement bénéficier de l'explosion des dépenses allemandes, l'Allemagne étant son partenaire commercial principal.
3. Une croissance prévue supérieure à 3% en 2025.
4. La Pologne bénéficie largement de la manne du Fonds européen.
5. La perspective d'un gouvernement pro-business et libéral.
Good job.

BONNE NOUVELLE ?

Je ne sais pas si c'est vraiment une bonne nouvelle.
De plus en plus de jeunes qui finissent leurs études se mettent à leur compte.
2 fois plus qu'il y a 20 ans.
"Portés notamment par l'essor du statut de micro-entrepreneur" (Les Echos).
C'est évidemment le signe positif d'un esprit d'entrepreneur mais c'est aussi le signe de difficultés à trouver un job dans une entreprise et le signe du développement d'une "gig economy", une économie de "cachets", d'intermittents du travail aux revenus et aux perspectives instables.
Réjouissons-nous quand même de cet esprit d'entrepreneur.

DU CÔTÉ DES PLACEMENTS

Par Olivia Boulay, chargée de contenu patrimonial, Meilleurtaux Placement.
Titre de créance complexe de droit français présentant un risque de perte en capital partielle ou totale en cours
de vie.
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DU CÔTÉ DE TTSO

Par Time To Sign Off, l’excellente newsletter du soir qui résume le must de l’actu du jour
"Alors que l’Institut Montaigne révèle aujourd’hui que si elle veut encore se réindustrialiser et participer au "développement exponentiel du numérique", la France doit former au moins 100 000 ingénieurs et techniciens de plus par an, soit +50% vs aujourd’hui, le Wall Street Journal consacre sa une du jour à "l’Europe à la traîne" de la révolution technologique. Des chiffres connus pour la plupart (sur les 50 plus grosses boîtes mondiales de la tech, seules 4 sont européennes etc…) mais on en a découvert un qui nous a fait bondir : selon une étude Amazon récente, 40% des investissements informatiques des boites européennes sont consacrés à se mettre en conformité avec les règlements édictés par leurs pays/l’UE. Voilà...."
N'hésitez pas à vous abonner à la newsletter du soir de TTSO. C'est très simple et c'est ici.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Responsable Bourse Privée Meilleurtaux Placement.
"Nouvelle ouverture dans le rouge pour le CAC 40 : -0,55% à 7 867 points. Les valeurs industrielles cèdent du terrain ce matin, Saint-Gobain (-2,6%) et Stellantis (-1,8%) signent les pires démarrages de la séance à Paris. Le marché attend la publication d’indicateurs d’activité économique aujourd’hui, en Europe et aux États-Unis. Ils permettront d’évaluer l’impact des tensions commerciales sur l’économie. Aux États-Unis, la perspective d’un creusement de la dette publique avec le projet de baisse d’impôts de Trump a provoqué une vague de ventes d’obligations, faisant grimper les rendements et baisser le dollar. La défiance envers les actifs américains profite à l’euro, au yen et à l’or qui revient au-dessus des 3 300$."

ON S'EN FOUT?

Nouveau record historique pour le bitcoin à 110 000 $ ; Trump a reçu le président sud-africain dans le Bureau ovale et a dénoncé devant lui l'apartheid que subiraient les blancs dans le pays, bonne ambiance ; "The Agency", version US du "Bureau des Légendes", c'est aujourd'hui sur Canal+ ; Deux membres de l'ambassade israélienne à Washington ont été tués ; Le chinois BYD veut conquérir le marché européen des petites voitures ; Trump veut son "Golden Dome" inspiré du Dôme de fer israélien ; Le nouveau sondage pour le premier tour de 2027 : Bardella ou Le Pen 31%, Retailleau 16%, Philippe 21%, Mélenchon 13%, la course entre Philippe et Retailleau est lancée ; On ne parle déjà plus d'un référendum en France, l'ère du zapping ; "La Coupe du monde de foot de 2030 fait flamber l'immobilier à Marrakech" (Figaro) ; Pour le patron de Mondelez, "il est plus complexe d'investir en France", Choose France ? Vraiment ? ; Suivez-moi sur X et Linkedin en cliquant sur les liens.

* Gain conditionnel de 6%/an à partir de l'année 1. Les objectifs présentés s'entendent hors
prélèvements fiscaux et sociaux et hors frais de gestion applicables aux contrats concernés,
sous réserve de conservation du support jusqu'à la date de remboursement et en l'absence de
faillite ou défaut de paiement de l'émetteur et / ou du garant. Une sortie anticipée du support
(par suite de rachat, d'arbitrage ou de décès prématuré de l'assuré) se fera à un cours dépendant
de l'évolution des paramètres de marché au moment de la sortie (niveau du taux CMS EUR 10
ans, des taux d’intérêt, de la volatilité, des primes de risque de crédit) et pourra donc entraîner
un risque de perte en capital, non mesurable a priori.
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