Alors que les banques centrales focaliseront l’attention des investisseurs cette semaine, la croissance économique européenne continue d’envoyer des signaux inquiétants. Selon l’institut Markit, « l'activité du secteur manufacturier de la zone euro a continué de se contracter en août, avec une baisse des nouvelles commandes, suggérant que les perspectives économiques de l'union monétaire restent moroses ».
L'indice PMI du secteur manufacturier de la zone euro est certes remonté à 45,1 en août, se redressant par rapport aux 44 points enregistrés en juillet mais sa faiblesse confirme que l’indice de l’activité manufacturière reste fermement ancrée en terrain négatif, et ce pour le 13ème mois consécutif. Une contraction qui va d’ailleurs peser sur l'ensemble de l'économie au troisième trimestre.
La France et l'Allemagne, les deux premières puissances économiques de la zone euro, ont enregistré une légère atténuation du rythme de repli de leurs secteurs manufacturiers. En Espagne, l'activité du secteur manufacturier a fortement reculé au mois d'août, ce qui constitue un nouveau signal indiquant que l'économie du pays a continué de s'affaiblir au troisième trimestre.
En Espagne, l'indice PMI des directeurs d'achat reste largement sous la barre des 50 points qui marque la séparation entre expansion et contraction de l’activité pour le 16ème mois consécutif en tombant à 44 points en août, « avec un net repli des sous-indices de la production, des nouvelles commandes et de l'emploi » selon Markit. En Italie, même constat, le PMI ressort à 43.6 en aout, contre 44,3 auparavant et 44.8 attendu.
Alors que le PIB de la zone euro s'est contracté de 0,2% au deuxième trimestre par rapport au premier, le consensus des économistes estime qu'il va continuer de reculer pendant le reste de l'année, le secteur manufacturier étant bien parti pour agir comme un frein sur le produit intérieur brut (PIB) au troisième trimestre.
Alors que la zone euro s’enfonce dans la récession, l’euro résistait à la baisse, ne se dépréciant que de 0,1% face au dollar pour se négocier à 1,2570. La devise européenne reculait également de 0,14% face au yen, pour s’échanger à 98,45 et abandonnait 0,2% face au sterling, à 0,7910.