L’euro chute violemment face au dollar et face au yen, alors que selon Eurostat, la production industrielle, a chuté de 3,1% en février sur 1 an. Malgré un rebond de 0,4% de la production industrielle en février, le repli sur l’année est plus fort que redouté, le consensus tablant sur -2,5%. Toujours aucun signe de reprise économique en vue pour la zone euro ce qui pèse logiquement sur la devise européenne.
Par ailleurs, outre les inquiétudes portant sur la situation financière de la Slovénie, c’est Chypre qui revient ce vendredi sur le devant de la scène. Le président de Chypre Nicos Anastasiades a en effet déclaré qu'il allait demander à l'Union européenne une "aide supplémentaire" pour faire face à des mesures sévères imposées dans le cadre d'un plan de sauvetage de l'Eurogroupe. On parle d’une aide supplémentaire de 10 milliards d’euros pour éviter au pays le défaut de payement. Le sauvetage de Chypre pourrait couter beaucoup plu cher que prévu étant donné que le plan de sauvetage précédent évoquait une aide financière de 25 milliards.
De quoi alimenter les inquiétudes des marchés, ce qui pèse logiquement sur la monnaie unique et les marchés actions. L’euro recule ainsi de 0,45% face au dollar, pour s’échanger à 1,3045 contre 1,3122 la veille. Il chute par ailleurs de 1,15% face à la devise japonaise pour se négocier à 129,18 yens.
Face au regain de l’aversion au risque, c’est le yen qui s’apprécie face à ses contreparties. En conséquence, le dollar s’inscrit lui aussi en forte baisse face à la divise nipponne, avec un repli de 0,67% à 99,05 yens, largement en dessous de 100 yens
Par ailleurs, Haruhiko Kuroda, le gouverneur de la Banque du Japon (BOJ) a accéléré le mouvement sur l’euro-dollar en réaffirmant que les mesures d'assouplissement adoptées par la banque centrale n'avaient pas pour but d'affaiblir le yen, mais bien de sortir de la déflation. De quoi donner un coup de fouet au yen qui bondit de 0,9% en moyenne face aux autres monnaies.