Depuis l’élection de Trump, on le dit et on le répète presque tous les jours : les taux d’intérêt remontent. De façon spectaculaire. Ils ont doublé aux États-Unis sur le 10 ans, En France ils ont triplé. À tel point qu’on a fini par oublier le sujet qui nous obsédait tant il y a encore quelques semaines : les taux d’intérêt négatifs ! Mais les taux d’intérêt négatifs n’ont pas disparu partout.
En Allemagne, hier, le taux d’emprunt d’état à 2 ans a atteint un nouveau record historique. -0.82%. -0.82%. Vous imaginez ? Si vous prêtez de l’argent à l’État allemand sur deux ans, vous devrez payer 0.82 annuellement. Pourquoi cette baisse des taux allemands ? Plusieurs raisons. Une raison technique : la Banque centrale européenne n’a plus de contrainte de taux minimum d’investissement à court terme. Elle peut acheter n’importe quel emprunt d’État à n’importe quel taux, aussi bas soit-il. Et à n’importe quelle échéance.
Mais la raison la plus importante est que la dette d’État allemand est considérée comme l’actif refuge ultime. Celui qu’on veut avoir au cas où le monde s’écroule. Et donc toutes les banques, toutes les compagnies d’assurance et la Banque centrale européenne veulent en avoir en portefeuille. Même si cela coûte une fortune de les détenir. C’est l’assurance tous risques absolue.
Et pourtant l’économie allemande donne des signes de vigueur. L’indice IFO sur l’activité allemande a été publié hier et il a battu toutes les anticipations. Les entreprises allemandes sont extrêmement optimistes pour 2017. L’Allemagne bénéficie d’une situation totalement paradoxale : d’un côté son économie est solide et elle est en situation de plein-emploi, de l’autre ses taux sont à des niveaux totalement aberrants tant ils sont bas parce que la dette allemande est une valeur-refuge au sein de l’Europe. Rajoutez à cela que l’économie la plus solide tourne sur une monnaie sous pression du fait de la faiblesse de la zone euro et vous avez un alignement de planètes dont aucun autre pays, je dis bien aucun, ne bénéficie. Si les meilleurs commencent en plus à avoir de la chance, on ne peut plus lutter.
Coupable mais dispensée de peine. C'est original. Un concept apprécié par le FMI qui a confirmé Christine Lagarde à son poste. Nous vivons une période étonnante.
Un camion a foncé sur un marché de Noël et a tué au moins 12 personnes. No comment.
Les dirigeants d'Apple expliquent dans Les Échos à quel point la condamnation à verser 13 milliards d'euros à l'Irlande est injuste. Ils vont la combattre car, disent-ils, ils n'ont jamais bénéficié d'aides d’État illégales. Les pauvres petits.
Danone déçoit sur sa croissance et la Bourse sanctionne. Près de 15% de baisse en moins de trois mois. Il paraît que c'est le yaourt qui facilite le transit, Activia, qui ne rebondit pas. Je cherchais une vanne sur le thème mais elles sont toutes trop scatos. Le patron, Emmanuel Faber, va sûrement trouver dans cette situation un thème pour nous faire pleurer dans sa prochaine vidéo que tout le monde va transmettre avec un message: "à voir absolument, bouleversant".
7 dirigeants du fonds Platinum Partners ont été arrêtés hier. Un fonds de plus d'un milliard de dollars encore en septembre avec un track record impeccable, sans une année de perte. Petit détail: tout était faux ou presque. Les valorisations étaient bidons, le fonds couvrait ses pertes avec l'argent de nouveaux investisseurs. Des apprentis Madoff mais loin du maître quand même.
L'euro continue sa chute inexorable en dessous de 1.04 et le dollar continue à flamber à 118 yens et un sterling à 1.2380 usd. Les monnaies émergentes subissent toujours la pression. L'or, le pétrole et les matières premières reglissent. Les indices boursiers eux reprennent le chemin de la hausse, lentement mais sûrement. On attend toujours les 20,000 points sur le Dow Jones...
L'ambassadeur russe a été abattu devant les caméras par un membre de la police turque, petite tension entre deux hommes, Poutine et Erdogan, qui ont pourtant tant de points communs; L'ONU va envoyer des "observateurs" à Alep, il ne faut surtout pas qu'ils se pressent, il ne restera bientôt plus personne à observer, déjà en 1965 De Gaulle parlait "du machin qu'on appelle l'ONU"; Pas de prescription en Angleterre pour les crimes sexuels: un homme de 101 ans a été condamné à 13 ans de prison pour viol sur trois mineurs entre 1974 et 1984; Ce soir soirée spéciale de Noël "Plus belle la vie" sur France 3; Je vous laisse à partir de demain entre les mains de l'excellente équipe médias de MonFinancier et vous souhaite une fin d'année EXCEPTIONNELLE!
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VOILÀ C'EST TOUT
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