Après plusieurs séances en lévitation boursière, Carrefour perd pied et cède 3%. Le titre du distributeur est vendu dans le sillage d'un abaissement de recommandation de Bernstein qui passe négatif sur le dossier. Dans un note intitulée " Un voeu pieux n'empêche pas la maison de brûler", le bureau d'études affiche son scepticisme quant aux capacités de la nouvelle direction à éteindre l'incendie.
Bernstein n'est pas tendre ni avec Carrefour ni avec la nouvelle équipe de direction. Les analystes du bureau d'études ne manquent pas d'égratigner Alexandre Bompard, le nouveau capitaine et son "expérience limitée et hors de sa zone de confort".
Ils déplorent notamment le manque de communication de la direction mais aussi le renforcement de l'exposition du groupe au secteur non-alimentaire avec le partenariat conclu avec Fnac Darty pour mutualiser les achats de produits électroniques et électroménagers.
Depuis l'avertissement sur les résultats lancé en août, Alexandre Bompard, nommé PDG du groupe en juillet, travaille sur un plan de relance qu'il avait prévu de dévoiler à la fin de l'année. Un plan qui devrait prévoir selon toute vraisemblance des réductions massives de coûts pour permettre au groupe d'investir dans des baisses de prix pour relancer l'attractivité de ses hypers en France sans dégrader les marges : Des fermetures de magasins sont à prévoir
Pour notre part, nous maintenons notre conseil Gestion PEA sur Carrefour . Alexandre Bompard est parfaitement conscient des nombreux défis qui se présentent à lui dans les prochains mois. Le plan de redressement peut attendre janvier ce qui devrait éviter d'affecter les chiffres de Noël. Carrefour a besoin d'un gros plan de redressement pour retrouver ses marges et c'est ce que semble préparer la nouvelle direction.
