La tension est encore montée d’un cran dans l’affrontement entre les États Unis et la Chine. Après le tweet de Trump de dimanche soir qui tentait de calmer le jeu et qui a d’ailleurs rassuré les marchés, on a appris hier que la Chine étudiait toutes les armes qui étaient en sa possession pour répliquer aux attaques américaines et en particulier l’arme de la monnaie.
Pour l'instant, la Chine s'est contentée de répliquer aux droits de douane américains par d'autres droits de douane. Dans une approche graduelle. Mais si la situation venait à empirer et que Trump accentuait sa pression, la Chine serait prête à répliquer avec ses propres armes. Et elle en a plusieurs qui seraient redoutables.
À commencer donc par une dévaluation de sa monnaie. Elle a laissé fuiter, volontairement à mon avis, qu'elle ne s'interdirait pas de peser sur sa propre monnaie pour compenser les effets sur sa compétitivité des nouveaux droits de douane. C'est évidemment un sujet hautement sensible. Rappelons que Trump, et certains présidents avant lui, ont souvent fustigé le dumping chinois par le maintien d'une monnaie sous évaluée. La Chine a depuis quelques années, calmé le jeu pour ne plus être accusée de manipulation, et le yuan s'est plutôt stabilisé à la hausse.
L'autre arme que la Chine a en sa possession et qu'elle n'a pas évoquée, c'est évidemment la masse d'emprunts d'État américains qu'elle détient. Si elle pesait sur ce marché en vendant une partie de son stock, elle provoquerait une envolée des taux particulièrement douloureuse pour l'économie américaine.
Est-ce qu'il faut prendre ces menaces au sérieux ?
Si Pékin décidait de faire baisser sa monnaie, ce serait vraiment une déclaration de guerre. C'est probablement un des sujets les plus sensibles aux États-Unis et en particulier pour Trump. La Chine ne l'utilisera qu'en dernier recours mais elle veut montrer à Trump qu'il ne doit pas aller trop loin, qu'elle a, elle aussi, des moyens de rétorsion. On est clairement dans une phase où chacun montre ses muscles en disant retenez-moi ou je fais un malheur. Mais personne, même pas la Chine, n'a intérêt à provoquer une secousse sur les marchés, secousse inévitable si elle dévaluait le yuan ou si elle commençait à vendre des emprunts d'État américains.
Il va donc falloir négocier, mais tenter d'arriver à la table de négociations en position de force . C'est tout l'objet des menaces qui sont proférées directement ou indirectement.
Pendant ce temps le président chinois s'est exprimé au Forum de Boao, l'équivalent de Davos pour l'Asie, et il a promis mardi "une nouvelle phase d'ouverture" économique pour son pays. "La Chine ne cherche pas à dégager un excédent commercial", a assuré Xi (interdiction de rigoler). M. Xi s'est engagé à ouvrir le marché chinois et à abaisser "considérablement" dès cette année les droits de douane sur les automobiles étrangères et "d'autres produits". On menace d'un côté et on fait des gestes de l'autre...
8.34% de baisse sur la Bourse de Moscou. La baisse la plus importante depuis 4 ans.
4% de baisse sur le rouble. La plus forte baisse depuis 2016.
La conséquence des sanctions américaines. Vendredi Washington a ciblé plusieurs entreprises détenues par des oligarques russes proches du pouvoir en leur interdisant tout accès au marché américain. Interdiction de faire du business en dollars, et de faire du business avec des citoyens américains. La tension est également due aux menaces de rétorsion de Trump après l'attaque chimique en Syrie. Bref, la Russie est sous pression.
pendant deux jours. Il va admettre que Facebook a fait des erreurs, que des actions ont déjà été prises mais qu'il y a encore beaucoup à faire. Il va également s'expliquer sur l'interférence de la Russie dans les élections américaines, encore la Russie...
Les 2500 gendarmes mobilisés ont en partie mené à bien l'évacuation des zadistes de Notre Dame des Landes. Des zadistes dont l'appel au soutien n'a pas été entendu. Good.
IL va enchaîner les interviews pour expliquer son action. Jeudi donc à 13h sur TF1 devant Jean Pierre Pernaut à Berd'huis, petit village de Normandie. Et dimanche soir devant un duo assez surprenant, Jean Jacques Bourdin de RMC et Edwy Plenel de Mediapart. Exercice intéressant. Et toujours une maîtrise totale de la communication.
On va finir par croire que l'Allemagne nous a pris comme modèle. Lufthansa a décidé d'imiter Air France. Les syndicats de la fonction publique ont également décidé d'appeler à la grève à partir d'aujourd'hui. On s'attend à des grèves "massives" dans les régions...La principale revendication: une hausse des salaires de 6%.
Les marchés américains avaient commencé la séance en nette hausse et ont vu leurs gains se réduire à la clôture après des doutes sur le règlement du différend commercial qui oppose les Etats-Unis à la Chine. Le Dow Jones termine en léger gain de 0,19% à 23.979 points, le Nasdaq a progressé 0,55% à 6.950 points et S&P500 a gagné 0,33% à 2.613 points. Après avoir commencé en baisse, la Bourse de Tokyo a fini en hausse de 0,54% mardi, après le discours du président chinois Xi Jinping lors du Forum de Boao pour l'Asie au cours duquel il a évoqué une baisse des droits de douane sur certains produits, dont l'automobile. Pour ces mêmes raisons, la Bourse de Paris est en hausse à l'ouverture sur les 5300 points.
Chaque jour ou presque, on en apprend un peu plus sur la réforme des produits d'épargne prévue dans la loi Pacte « plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises ». Ce week-end, Bruno Lemaire a dévoilé quelques orientations du gouvernement sur la réforme des produits d'épargne retraite. Avec 3 grands axes : 1. la transférabilité et la portabilité (c'est à dire la possibilité de transférer les avoirs d'un produit à un autre) 2. Plus de souplesse à la sortie avec notamment la possibilité de percevoir un capital plutôt qu'une rente 3. Le rapprochement des règles fiscales entre les différents produits.
Des réformes qui ne convainquent pas les professionnels de la place. Il en faudra sans doute plus pour des produits dont le principal inconvénient est d'être bloqués jusqu'à la retraite (et avec une sortie pas forcément douce en termes de fiscalité), surtout que les épargnants privilégient largement l'assurance-vie, quand ils épargnent pour leur retraite, notamment parce qu'elle est plus souple, toujours disponible, et que la fiscalité à la sortie est beaucoup plus douce. Je demande une documentation sur MonFinancier Retraite Vie
C'EST VOTRE ARGENT À REVOIR EN REPLAY
L'émission était exceptionnelle avec nos Jedi de l'économie et de la finance : Benaouda Abdedaim, William Higgons, Pdt de la sicav Independance et Expansion, Jean Sébastien Beslay, Associé fondateur de Trusteam Finance; Alice Lhabouz, Pdte de Trecento AM, Emmanuel Lechypre et Laure Closier. On a rejoué la semaine et on vous a donné quelques conseils. De l'éco, de la finance et du fun. Vous souhaitez voir le replay ? C'est ici .
ON S'EN FOUT ?
Malgré la multiplication des médias alternatifs, les spectateurs du monde entier passent encore 2h56 par jour devant leur télé, c'est quand même 20 minutes de moins qu'en 2013; Pour les jeunes adultes la baisse est plus marquée puisqu'ils passent moins de 2h devant la télévision; En France, la moyenne est de 3h42; Uber a racheté une start-up de location de vélos électriques en libre-service notamment présente à San Francisco et Washington; LVMH s'installe à Station F pour accompagner 50 start-ups par an; Record historique pour le nombre d'opérations immobilières de particuliers en 2017 avec une hausse de 12.6% (Crédit Foncier); Charlotte Gainsbourg veut transformer la maison de son père en musée.