L'euro est il fort ?
Historiquement non.
A 1.14 $, il est évidemment très loin d'un record historique supérieur à 1.60$.
Il est même en dessous de son cours "d'introduction" situé autour de 1.18$.
Néanmoins, sa performance pendant la coronacrise est assez remarquable.

CE QUI EST FRAPPANT

dans cette crise, c'est la relative stabilité des monnaies.
Les marchés d'actions et de taux ont connu des fluctuation très violentes, les devises non.
Dans une crise, en général, chaque pays ou chaque zone économique encaisse les chocs différemment et l'évolution des cours de change reflète ces différences.
Dans cette crise, les cours des devises sont restés relativement stables.

POUR LES INVESTISSEURS

toutes les zones économiques principales ont été touchées de façon proche, donc pas de différenciation par les cours de change.
Ceci s'explique aussi par le fait que toutes les banques centrales et tous les gouvernements réagissent de la même façon.

MAIS TOUT DE MEME

l'euro s'en tire plutôt bien.
Il n'a pas baissé alors qu'une partie de la zone euro comme l'Italie ou l'Espagne ont subi de plein fouet la crise sanitaire.
Il se paie même le luxe de se renforcer un peu.

IL FAUT DIRE

que cette crise a renforcé la zone euro.
Par l'action immédiate et massive de la BCE.
Mais surtout par le revirement ultra pro européen de l'Allemagne.
L'Allemagne n'a pas résisté, comme en 2008, à une politique ultra laxiste de rachat de dettes de pays en difficulté par la BCE, elle a accepté de faire sauter le dogme des 3% des déficits et elle est même en pointe sur le projet de fonds de relance Européen.

UNE ZONE EURO SOUTENUE PAR L'ALLEMAGNE, C'EST UN ÉLÉMENT RASSURANT POUR LES INVESTISSEURS.

Et donc un élément de soutien pour l'euro.
Cela va durer encore quelques mois.
Peut être jusqu'au départ d'Angela Merkel.
Il y a néanmoins fort à parier que l'Allemagne ne continuera pas, dans un an, à accepter que des pays comme la France ou l'Italie dépensent sans compter et sans faire les moindres réformes ou les moindres réductions des dépenses publiques.
Mais on aura le temps d'en reparler.

A PART CA?

QUOI DE NEUF?

LA RUSSIE

Pas de limites pour les hackers Russes agissant pour le compte de l'Etat.
Le Financial Times révèle qu'ils ont hackés des groupes pharmaceutiques et des institutions académiques Britanniques travaillant sur le vaccin contre le Covid.
Belle mentalité.

LA CHINE

La croissance Chinoise rebondit.
Heureusement.
3.2% de hausse du PIB au deuxième trimestre par rapport à l'année précédente.
C'est bien mais pas spectaculaire.
La consommation n'est pas frénétique malgré l'effet rattrapage.
Le gouvernement va devoir annoncer des nouveaux plans de relance?

LES ETATS UNIS

La consommation est bien repartie.
Les ventes au détail ont bondi de 7.5% en Juin.
Les économistes tablaient sur une hausse de 5%.
La hausse en Mai était de 18.2%.
Jusqu'ici donc tout va bien, attendons de voir les effets de la "deuxième vague".

L'EUROPE

Sommet Européen aujourd'hui à Bruxelles pour tenter de convaincre les pays "frugaux" d'accepter le plan de relance européen de 750 milliards d'€.

ON S'EN FOUT?
Le drame du jour: Rosa, la vachette du jeu « Intervilles » est morte. Un présentateur témoigne : « elle adorait dégommer les décors », sale période; Gilles Le Gendre, le patron LREM de l'Assemblée, quitte son poste en septembre, c'est lui qui avait dit: "Notre erreur est d'avoir probablement été trop intelligents, trop subtils..."; crise politique en Tunisie après la démission du premier ministre, 5 mois seulement après sa nomination; bonne nouvelle pour Emmanuel Lechypre: il va co animer une émission sur RMC en remplacement d'Eric Brunet qui part chez LCI, on va le regretter dans C'est Votre Argent; le "cartel du jambon" a reçu une amende de 93 millions d'€.