Partouche fait beaucoup parler de lui en ce moment. Le premier exploitant français de casinos de jeu a vu son cours s’envoler hier de 18% dans un volume d’échange significatif proche de 400 000 actions, un volume qui n’avait pas été atteint depuis 5 ans.
Le titre perd 2,81% en séance à 2,42 euros. En l’espace d’une heure, il s’est traité en volume l’équivalent d’une journée. Il y a beaucoup d’activité sur le titre qui subit des prises de bénéfices.
Il n’y a pas vraiment d’explications à cette frénésie autour du titre mais on peut interpréter ce bond au programme de cession d’actifs qui est mis en œuvre, afin de redresser son bilan. Ce programme porte sur la cession de casinos, d’hôtels, de plages et de golfs en France, en suisse, Belgique. A noter que le patrimoine immobilier représente 420 millions d’euros.
En effet, Partouche est lourdement endetté avec un emprunt obligataire de 300 millions d’euros, pour une capitalisation de 106 millions d’euros, trois fois moins que sa dette. En toute logique, les résultats sont dans le rouge, notamment le résultat net, évalué à -16 679 et un gearing qui atteint 105%. Pour vous donner un ordre d’idée, fin avril, les capitaux propres du groupe étaient estimés 303,2 millions d’euros, pour des dettes financières de 419,7 millions et une trésorerie de 83,9 millions. Pour ne pas être étouffé par cet emprunt, ce dernier a été rééchelonné jusqu’en 2015.
Par ailleurs, le groupe a bénéficié de mesures fiscales relatives au jeux de casinos et aux machines à sous, une véritable bouffée d’oxygène qui a eu un impact favorable sur le bilan du casinotier, lui permettant d’économiser près de 10 millions d’euros. En effet, grâce à la baisse des prélèvements de l'Etat sur les jeux, le groupe a dégagé un résultat opérationnel courant de 31 millions d'euros au premier semestre contre 16 millions d'euros l'an dernier tandis que le marché attendait 26 millions d'euros. Le rebond des résultats opérationnels est en très grande partie imputable à ces mesures fiscales.
