En une du WSJ, la crainte d’une contagion de la crise souveraine européenne aux Etats-Unis via le secteur bancaire. La Fed accentue ses investigations sur les filiales aux Etats-Unis des principales banques, craignant que les turbulences de la crise de la dette en Europe ne se transmette à l'économie américaine par leur intermédiaire ; Cette défiance puise sa source dans les turbulences du secteur bancaire européen, jugé sous capitalisé et trop exposé aux dettes souveraines des pays périphériques dont la restructuration ne peut être écartée.
Les instances de régulation redoutent en particulier que les banques européennes en difficulté ne se mettent à siphonner des fonds à partir de leurs filiales aux Etats-Unis, ont déclaré plusieurs sources du WSJ.
Et c’est ce qui se passe. Les banques européennes disposaient de 1000 milliards de dollars de cash aux Etats-Unis, à la mi juillet. Le 3 aout, le montant des réserves est tombé à 758 milliards de dollars. Ainsi, près de 242 milliards de dollars ont été rapatriés en Europe lors du mini krach estival.
Les responsables de la Fed de New York se disent très préoccupés par les difficultés de financement éprouvées aux Etats-Unis par les banques européennes. Dans certains cas, certains établissements sont priés de restructurer leurs filiales aux Etats-Unis, ajoute le quotidien financier.
En clair, la défiance envers le secteur bancaire européen gagne du terrain.
Le cas de la société générale illustre à ce titre l’état d’esprit des américains, traumatisés par la faillite de Lehman Brothers. La rumeur selon laquelle la banque était au bord de la faillite et de la nationalisation a été prise très au sérieux outre- atlantique.
