Les rendements des obligations d'Etat grecques à deux ans ont atteint leur plus haut niveau depuis la création de l'euro, la question des collatéraux demandés en échange des prêts consentis à la Grèce étant perçue comme un risque pour le déblocage de la prochaine tranche d'aide.
L’accord entre Athènes et Helsinki prévoit que la Grèce dépose dans les caisses de l'Etat finlandais une somme qui, ajoutée aux intérêts qu'elle produira, couvrirait à terme le montant du prêt garanti par la Finlande. Le problème, c’est que si les autres pays réclamaient le même type de garanties qu'Helsinki, le plan de sauvetage de la Grèce pourrait être compromis.
L’exigence finlandaise a provoqué de vives tensions dans la zone euro, en particulier à Berlin où la chancelière Angela Merkel a rejeté tout traitement de faveur pour la Finlande dans le cadre du plan d'aide à la Grèce
Dans le sillage d'Helsinki, l'Autriche, les Pays-Bas ou la Slovaquie ont notamment réclamé de pouvoir également bénéficier du même traitement.
Dans ce contexte, le rendement du deux ans grec a grimpé d'environ 10 points mercredi à 50% tandis que le CDS grec à 5 ans a bondi de 106 points de base à 2.200 pdb
Pour ne rien arranger, la Finlande a menacé de se retirer du plan d'aide à la Grèce si son exigence d'obtenir des collatéraux en échange de ses prêts n'était pas satisfaite. Il faut savoir que la crise souveraine est l’une des préoccupations majeures des Finlandais. Un enjeu qui a été l’un des thèmes centraux lors des élections législatives en avril 2011, c’est la raison pour laquelle le gouvernement Finlandais exige des contreparties à Athènes, pour ne pas se mettre à dos son opinion publique.