La Commission européenne et le Fonds monétaire international sont en désaccord sur la question de la viabilité de la dette grecque.
A seulement 3 jours du sommet européen, les discussions se poursuivent pour trouver un terrain d'entente afin qu'Athènes obtienne la prochaine tranche de son plan d'aide, ont déclaré jeudi deux personnes au fait de la situation.
"S'il y a consensus sur le respect par la Grèce des conditions exigées pour le déblocage du prêt, il y a désaccord sur la viabilité de la dette, mais je pense que ces divergences vont être résolues. "Cependant, un retard supplémentaire ne peut être exclu."
La troïka composée de la Commission européenne, du FMI et de la Banque centrale européenne devait en principe rendre mercredi son rapport approuvant le paiement d'une nouvelle tranche d'aide dans le cadre du premier plan de sauvetage mis en place pour la Grèce.
Une deuxième personne a expliqué que le FMI doutait que la dette du pays, qui s'élève à 350 milliards d'euros, soit gérable et préférerait que la tranche d'aide soit accordée après le bouclage d'un second plan de soutien avec les créanciers incluant une décote sur les emprunts grecs détenus par le secteur privé. En clair, le FMI pense que les autres membres de la Troïka sont « trop optimistes", a expliqué l'une des sources. Avant de verser la tranche de 6 milliards, Le FMI préfère attendre ce qui sera décidé à l'Eurogroupe et au Conseil européen", en référence aux réunions vendredi et dimanche des ministres des Finances et des chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro.
Le gouvernement grec a pour sa part soutenu qu'il disposait de suffisamment de liquidités pour tenir jusqu'à la mi-novembre.
