Cela fait plusieurs jours que j'entends cette question.
Autour de moi ou sur les réseaux sociaux.
Comment est-ce possible ?
Comment la Bourse peut-elle monter alors que les chiffres sont désastreux et que l'économie réelle est en lambeaux ?
Main Street d'un côté.
Wall Street de l'autre.
Comment est-ce possible ?
Au moment même où les États-Unis annonçaient une décroissance de 4,8% au premier trimestre, la Bourse s'envolait.
Au-dessus de notre premier objectif, 4 600 points.
Le Nasdaq ? 8 914 points, une hausse de 3,57% à moins de 8% de son plus haut historique.
Le S&P 500 ? 2 939 points, une hausse de 2,66% à 10% environ du record historique.
Et pendant ce temps le chômage explose, la croissance s'effondre et les Européens ont peur de sortir dans la rue, même quand on les y autorise...
IL Y A PLUSIEURS EXPLICATIONS...
La Bourse anticipe.
Elle joue le coup d'après.
Elle a déjà oublié la crise.
Elle a mis quelques heures à oublier la victoire de Trump.
Elle a mis quelques jours à oublier le Brexit.
Elle n'a mis que quelques semaines à oublier le coronavirus.
Et dans le monde d'après il y a un rebond de la croissance lié à l'effet rattrapage qui vient s'ajouter à tous les stimuli des banques centrales et des gouvernements.
L'économie a perdu 100 de croissance, mais les banques centrales et les gouvernements ont compensé à hauteur de 70 et vous pouvez rajouter à ça 50 d'effet rattrapage...
On a perdu 100, mais on va gagner 120.
Ce raisonnement très approximatif et simpliste laisse de côté les entreprises qui ne rebondiront pas, le chômage conjoncturel qui deviendra structurel, les risques sanitaires, le coronavirus ou son jumeau de l'année prochaine.
Mais c'est une des explications.
Darwin fait son travail.
Les plus faibles tombent.
Les autres deviennent encore plus forts.
Et l'économie avance.
Et la Bourse mise sur les forts.
Elle...anticipe.
Vous la connaissez.
Oui, vous la connaissez bien.
Pourquoi ?
Tout simplement parce que vous l'avez entendue pendant des mois, voire des années, avant la coronacrise.
Oui.
TINA : there is no alternative !
Évidemment.
Avec ce qui vient de se passer on vient de s'assurer que les taux ne remonteront pas avant longtemps, que les rendements dits sans risque ne rapporteront rien pendant longtemps. On vient de s'assurer aussi que les milliards vont continuer à pleuvoir sur les marchés, grâce aux banques centrales, pendant des mois, des années.
Et cet argent...guess what, une fois passée la peur de mourir, le seul objectif sera à nouveau la course au rendement.
Et donc la Bourse.
Et nous revoilà dans la même course au gain qu'avant la coronacrise.
Mêmes causes, mêmes effets...
...que pendant quelques semaines toutes les mauvaises nouvelles sont des bonnes nouvelles pour la bourse.
Pourquoi ?
Parce que si l'économie va mal, il faut encore plus d'argent des banques centrales, encore plus de Canadair money des gouvernements etc., etc., etc...
Non.
Sain ?
Non plus.
Juste ?
Encore moins.
Cohérent avec la macro économie ?
Toujours pas.
Mais ce n'est pas le sujet.
Pas pour les Bourses.
...que nous avions fixé dans la tourmente, même quand le CAC s'est effondré juste au-dessus des 3 600, un premier cap à 4 600.
C'est la réactivité historique, tant par la rapidité que par l'ampleur (no limit), des banques centrales et des gouvernements qui nous avait impressionnés et nous avais permis d'être optimistes même dans la panique.
...que des nouvelles encourageantes sur des traitements du coronavirus ont également favorisé la hausse d'aujourd'hui mais cela n'explique évidemment pas le rebond des dernières semaines.
...ont rebondi rapidement, 5 semaines à peine, de 35%, et qu'il pourrait donc y avoir tout de même quelques corrections à la baisse.
...a été claire hier soir.
Elle fera, tout, absolument tout, jusqu'à ce que les États-Unis reviennent au plein emploi et que l'inflation redémarre.
No limit.
Il va falloir bosser.
Le gouvernement va baisser sa prise en charge du chômage partiel...
Zut alors.
J'ai besoin de vous une petite demi-heure.
Peut-être moins même.
On va parler de votre argent.
Celui qui dort sur vos comptes courants ou dans votre livret A.
Vous avez déposé, rien que pour le mois de mars, 20 milliards d'euros sur vos comptes et livrets...
Un record.
A lundi
Portés par des résultats cliniques prometteurs de l’américain Gilead, concernant un traitement contre le covid-19, le CAC 40 et les indices de Wall Street ont tous fini en hausse de plus de 2 % hier.
A Tokyo, ce matin, le Nikkei a clôturé, lui aussi, en hausse de plus de 2 %, après un mercredi férié.
Le CAC 40 est attendu cette matinée à l’équilibre, dans l’attente des annonces de la BCE qui tomberont à 11h45 GMT.
Le Brent se négocie à 23.88 $ le baril contre 20.97 $ hier à la même heure. L'once d'Or est à 1 719.30 $ contre 1 713.50 $ précédemment et la parité euro/dollar est à 1.0865 contre 1.0841 hier dans la matinée.
Au Japon, malgré le nombre élevé de personnes âgées et un confinement light, il y a eu "seulement" un peu plus de 400 morts, une des explications : l'hygiène ; Petit problème de calcul, puisqu'on parle d'hygiène : compte tenu du fait qu'il faut laver son masque en tissu chaque fois qu'il est utilisé, qu'on ne peut pas l'utiliser plus de 4 heures mais que 25% des Français se changent de slips une fois par semaine, combien de fois les Français vont-ils laver leurs masques en tissu ? (Réponse à la fin de On s'en fout ?) ; Pour Raoult parlant du "conseil scientifique", le "consensus c'est Pétain" ; Pour Elon Musk, le prolongement du confinement est une mesure "fasciste" ; 35% des fumeurs réguliers de cannabis ont augmenté leur consommation pendant le confinement ; L'État offre 50 euros pour faire réparer son vélo ; C'est la guerre des masques dans les grandes enseignes, Carrefour revendique 225 millions de masques, Intermarché 90 millions... ; Réponse : jamais.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU