Beaucoup d'entre vous se posent une question simple.
Il y a quelques semaines encore, le gouvernement cherchait les moyens de faire des économies ou d'augmenter ses recettes.
La crise du coronavirus est arrivée.
Et soudain on peut sortir des centaines de milliards d'euros d'un chapeau.
On était à un ou deux milliards près, on n'est plus à 100 milliards près.
Qu'est-ce qui a changé ?
Le coronavirus a fait exploser les règles d'orthodoxie financière, même en Allemagne.
On a décidé, du jour au lendemain, sans grand sommet international ou même européen, que les déficits n'avaient plus d'importance et que les dettes n'avaient plus d'importance.
Temps extraordinaires, mesures extraordinaires...
On peut, d'un coup, contrairement à ce qu'on expliquait depuis des décennies, dépenser plus que ce qu'on gagne. Beaucoup plus même puisqu'on ne gagne plus rien avec une économie à l'arrêt.
On n'a pas le choix.
Le PIB des pays touchés par le coronavirus devrait baisser de 10 à 20%.
Il faut donc "compenser".
À l'euro, au dollar, au yen ou au yuan près.
Pas par des prêts ou des reports d'échéance.
Non.
En distribuant de l'argent gratuitement.
Il faut compenser la perte de revenus des personnes et la perte de revenus des entreprises.
Prenons un exemple, vous allez mieux comprendre.
Le gouvernement américain va distribuer 1 000 $ à chaque habitant.
Mais les États-Unis n'ont pas ces 1 000 $.
Ils vont donc créer un déficit supplémentaire de 1 000 $.
Pour financer ces 1 000$ de déficit, ils vont donc emprunter 1 000 $.
Pour faciliter les choses, c'est la Banque centrale américaine qui va prêter les 1 000 $ à l'État américain.
Jusque-là, vous suivez ?
Les banques centrales ne sont pas une émanation divine.
Elles aussi ont un bilan.
Comme n'importe quelle banque.
Elles aussi doivent, en théorie, équilibrer leurs comptes.
Et tous leurs gains ou leurs pertes tombent directement dans le budget des états...
Vous allez voir, c'est magique...
L’État américain doit donc 1 000 $ à la Banque centrale américaine qui doit rendre des comptes à ...l'État américain qui lui doit de l'argent.
On est donc en circuit fermé.
Un peu comme si votre banque vous appartenait...
Et en théorie donc, on pourrait créer autant d'argent qu'on veut.
Les gouvernements pourraient faire exploser leurs déficits et leurs dettes, et les banques centrales absorberaient leurs dettes, sans limite.
Et un jour même, on en reparlera bientôt, les banques centrales pourront même annuler les dettes des états puisque tout vient pratiquement de la même poche.
Un pays seul ne peut pas se livrer à cette création monétaire sans limite.
Il serait tout de suite sanctionné par un effondrement de la monnaie et l'explosion à la hausse des taux d'intérêt.
Et cela provoquerait une explosion dévastatrice de l'inflation dans le pays.
...c'est qu'aujourd'hui, avec la crise du coronavirus, tous les pays, toutes les zones économiques, sont concernées.
Donc pas de défiance pour un pays ou une zone puisque tout le monde fait la même chose.
Autre avantage, il n'y a pas de risque d'inflation pour deux raisons : l'arrêt de l'économie pendant 3 à 6 mois est déflationniste et, en plus, nous sommes entrés depuis des années dans un cycle déflationniste majeur avec la démographie, la technologie et la révolution sociétale.
Tous ensemble.
Sans limite.
On peut distribuer de l'argent, creuser les déficits, faire exploser les dettes et ensuite annuler les dettes.
À condition qu'on le fasse tous.
...est pour plus tard.
Dans quelques mois.
Quand tout sera redevenu normal.
Vous imaginez le gouvernement expliquer qu'une réforme est nécessaire car tel ou tel système, retraites, santé etc, est déficitaire de quelques milliards ou même dizaines de milliards ?
La réponse des syndicats sera évidente : vous avez bien créé des centaines de milliards pour la crise du coronavirus, vous n'avez qu'à faire pareil...
Mais ça c'est une autre histoire.
J’ESPÈRE QUE J'AI ÉTÉ CLAIR
Effaçant en grande partie sa perte sur la semaine (-1.70 %), le CAC 40 a clôturé la journée de vendredi en hausse de 5.01 % à 4 048 points, rassuré par les milliards mis sur la table par les autorités.
Outre-Atlantique, le Dow Jones (-4.55 %) et le Nasdaq (-3.79 %) ont terminé dans le rouge après que le gouverneur de l'État de New York, Andrew Cuomo, a décrété l'arrêt de toutes les activités non essentielles dans son État (20 millions d’habitants et épicentre de l’épidémie due au coronavirus).
Ce matin, à Tokyo, le Nikkei a fini en hausse de 2.02 %, grâce à un certain soulagement quant à la tenue des Jeux olympiques de Tokyo qui pourraient n'être que reportés et non annulés.
Le CAC 40 est attendu cette matinée en baisse. Le Sénat américain a échoué à s’accorder sur l'énorme plan de relance de l'économie américaine porté par les Républicains. Un nouveau vote pourrait avoir lieu dans la journée, probablement aux alentours de 13h45 (heure française).
Le Brent se négocie à 26.27 $ le baril contre 29.37 $ vendredi à la même heure. L'once d'Or est à 1484.10 $ contre 1501.20 $ précédemment et la parité euro/dollar est à 1.0728 contre 1.0785 vendredi dans la matinée.
Roselyne Bachelot est soudain devenue une héroïne nationale; Il va falloir basculer vers le dépistage systématique, le problème c'est qu'on n'a pas suffisamment de tests; Pas suffisamment de masques; Pas suffisamment de respirateurs; Tout va bien donc; Ne regardez pas le film "un jour sans fin"; LVMH va produire des masques, sans logo; Des sénateurs américains sont accusés d'inciter le trading, ils auraient liquidé leur portefeuille d'actions après une réunion d'une commission sénatoriale de la santé sur le coronavirus; Auchan va verser une prime de 1 000 euros à 65 000 de ses employés ; La Chine teste un vaccin au coronavirus sur une centaine de volontaires, L'Europe lance un essai clinique pour tester quatre traitements expérimentaux, dont l'hyroxychloroquine; Amazon cesse les commandes "moins prioritaires" en France et en Italie; Harvey Weinstein est contaminé (par le coronavirus, entre autres...).
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU