Comment investir dans un PEA ? Pour les investisseurs passionnés, il s’agit de sélectionner un panier de valeurs éligibles avec un beau potentiel et de suivre ces valeurs sur le long terme. Mais d’autres investisseurs, plus pragmatiques, vont préférer sélectionner des fonds d’investissement pour bénéficier d’une diversification plus large et de la sélection et gestion d’un gérant. Depuis quelques années, un nouveau type de placements se développe : les ETF, ou trackers, qui permettent d’investir sur un grand nombre d’indices (zones, pays, secteurs ou thématiques), à moindre frais. Pour les investisseurs intéressés par cette stratégie, nous avons proposé, aux abonnés à notre service de conseil boursier PEA, une liste de 10 trackers pour investir de manière diversifiée et à moindre frais. Découvrez gratuitement cette liste.
Investir via des ETF sur les valeurs françaises et européennes se répand de plus en plus dans la gestion sur PEA des particuliers.
Les trackers (aussi appelés “ETF”) sont des opcvm de gestion indicielle. Autrement dit, un ETF est un fonds d’investissement. Il peut être composé d’actions ou d’obligations de centaines d’entreprises, ou de plusieurs États. L’objectif de l’ETF est de répliquer le plus fidèlement possible la performance d’un indice boursier de référence. C’est ce que l’on appelle la gestion passive : aucun gérant ne pilote l’allocation du produit.
Les ETF permettent de s’exposer sur un marché sans aucune gestion (pas de stock picking). Les frais des ETF sont donc moins élevés que ceux des fonds actions traditionnels, qui sont gérés plus activement. Autre avantage, ils profitent d’une plus forte liquidité que celle des OPCVM. Les ETF s’échangent en continu de 9h à 17h30, contrairement aux fonds actions qui ne peuvent généralement être négociés qu’une à deux fois par jour.
Pour cibler la France, nous avons retenu, dans notre liste des 10 ETF éligibles au PEA adressée aux abonnés au service de conseil boursier MF Privé, un tracker sur l’indice MSCI France, plus large que le CAC40, puisqu’il est composé de 73 composantes boursières.
L’indice vise à couvrir 85% de l’univers action français mais est pondéré à près d’un tiers sur cinq grandes valeurs : LVMH (10%), Total (6,5%), Sanofi (6,5%), L’Oréal (5%) et Schneider Electric (5%).
Sa pondération sectorielle repose principalement sur l’industrie (22%), la consommation cyclique (19%) et la consommation défensive (11%). Les secteurs de la santé et des services financiers représentent respectivement 11% et 10% de l’indice.
Ce tracker a été créé en septembre 2008. Sur 10 ans, il a généré une performance annuelle de 6,86%* en moyenne, contre 9,55%* sur cinq ans et 5,76%* sur trois ans. Sur les douze derniers mois, sa performance est négative (-3,84%) mais en fort rebond depuis six mois : +15,74%*.
Côté européen, nous avons retenu le compartiment des petites capitalisations pour son dynamisme. L’indice MSCI EMU Small Cap lui est dédié. Il est composé à 25% d’actions industrielles, 14% issues du secteur financier et à 12,5% de composantes technologiques. Les secteurs de la consommation cyclique et de l’immobilier représentent près de 20% de l’indice.
Son tracker a été créé en septembre 2017. Sur 3 ans, sa performance annuelle ressort à 5,44%* en moyenne, contre 7,77%* sur les douze derniers mois et 23,74%* sur six mois.
>> Pour pouvoir accéder gratuitement à notre liste de 10 trackers : Je teste l'abonnement au service de conseil boursier pendant 1 mois
2 ETF POUR INVESTIR SUR DES PAYS RÉSILIENTS FACE À LA PANDÉMIE
Les ETF permettent d’investir en toute simplicité sur l’indice boursier d’un pays, sans devoir acheter les titres sur le marché domestique (frais souvent élevés). Ils évitent aussi la recherche d’informations difficiles d’accès, avec la possible barrière de la langue. Ils permettent notamment de s’exposer aux pays résilients face à la pandémie, comme l’Allemagne et la Russie.
En 2020, l’Allemagne a subi une forte récession de 5% (-8,3% en France), mais comparable à celle de 2009 (-5,7%). Au plus fort de la pandémie, un recul deux fois supérieur était redouté. Le pays a bien mieux résisté qu’anticipé à la crise économique. C’est l’un des pays les plus demandés dans vos questions sur l’investissement via ETF.
Son industrie, secteur central de l’économie, a fortement rebondi depuis l’été grâce à la reprise chinoise. La distribution a également su tirer son épingle du jeu en profitant du commerce en ligne. Enfin, l’État a déployé de nombreuses mesures de soutien aux entreprises, dont le chômage partiel.
Les investisseurs font le pari d’un fort rebond de l’activité allemande au second semestre. Son principal indice boursier, le DAX30, évolue actuellement sur des niveaux historiques (14 000 points).
Nous avons trouvé un ETF répliquant les performances du DAX30 et éligible au PEA, pour investir à moindre frais.
L’indice est pondéré à 17% sur le secteur de la consommation cyclique, à 17% sur celui des matériaux de base, à 14% sur le secteur financier, à 14% sur celui des technologies et à 14% enfin sur l’industrie.
Côté chiffres, le tracker a généré une performance annuelle de 6,08%* en moyenne sur dix ans, contre 7,76%* sur cinq ans et 3,60%* sur trois ans. Depuis un an, elle est plus modérée (0,95%*) mais s’élève à 7,64% *sur les six derniers mois.
En Russie, la pandémie a provoqué une récession de 3,1% du PIB l’an dernier selon les estimations publiées en janvier. Le pays a fait le choix de garder son économie ouverte après un seul confinement au printemps 2020. L’inflation s’est tout de même élevée à 3,4% sur un an, et le pouvoir d’achat des Russes a globalement baissé de 3,5%. Désormais, le Kremlin veut avancer rapidement sur la campagne massive de vaccinations, suite aux développements de Sputnik V.
Un ETF Lyxor permet de répliquer l’indice MSCI Russia dédié aux 23 plus grandes capitalisations russes, essentiellement dans le secteur énergétique (45% des composantes), des matériaux de base (19,5%), des services financiers (18%), des services de communication (11,5%) et de la consommation défensive (4%).
Depuis cinq ans, la performance annuelle du tracker est de 16,20%* en moyenne, contre 7,75%* sur trois ans. Sur un an, elle est négative (-18,01%*) mais connaît toutefois un rebond intéressant sur les trois derniers mois (+13,59%*).
2 ETF POUR INVESTIR SUR LES DEUX SUPERPUISSANCES MONDIALES
La diversification est un critère essentiel d’une bonne allocation d’actifs. Elle s’impose plus que jamais comme une priorité pour les investisseurs à la recherche de performances, indépendamment des cycles boursiers. Il est intéressant de s’exposer aux économies des deux plus grandes puissances mondiales, les États-Unis et la Chine, pour diversifier ses investissements.
Quelques rares ETF permettent d’investir avec son PEA sur les grandes capitalisations américaines ou chinoises. Pourtant, pour qu’une entreprise soit éligible au PEA, il faut que son siège social soit situé en France ou en Europe et qu’elle soit soumise à l’impôt sur les sociétés. Mais alors, comment diversifier son portefeuille et investir via son PEA sur les deux superpuissances ?
Pour cela, un ETF s’expose soit directement, soit synthétiquement, aux valeurs nord-américaines ou chinoises. Son objectif est d’obtenir la même performance que l’indice coté à l’étranger grâce à son mécanisme de SWAP. Ce produit dérivé lui permet d’échanger la performance d’un actif contre celle d’un autre. Par exemple d’échanger la performance d’un actif américain contre celle d’un actif français, tout en étant éligible au PEA.
C’est le cas de deux ETF Lyxor permettant de répliquer les performances des indices américain NASDAQ-100 Notional Net Total Return et chinois MSCI China Net Total Return.
L’allocation sectorielle de l’indice américain est en grande partie orientée vers les valeurs technologiques (44%) et dans une moindre mesure vers les secteurs de la consommation cyclique et des services de communication (37,5% au total). Les secteurs de la santé et de la consommation défensive représentent respectivement 6,5% et 5% de l’indice.
L’ETF a été créé en mai 2014. Sur cinq ans, sa performance annuelle ressort à 25,45%* en moyenne. Résultats sensiblement comparables sur trois ans et un an : 28,11%* et 25,82%*. Performance de 17,80%* sur les six derniers mois.
Seul grand pays à avoir échappé à la récession en 2020, la Chine sort renforcée de la pandémie. Sa balance commerciale de 2020 est excédentaire de plus de 535 milliards de dollars, soit son plus haut niveau depuis 2015. Sur un an, sa production industrielle a progressé de 7,3%. La Chine devrait rester la locomotive économique mondiale dans les mois et années à venir : son PIB pourrait dépasser celui des États-Unis en 2028, voire en 2026.
La composition sectorielle de l’indice MSCI China Net Total Return se concentre principalement sur trois secteurs : la finance (31%), la consommation cyclique (21,5%) et les services de communication (15,5%).
Son tracker a également été créé en mai 2014. Sur cinq ans, sa performance annuelle ressort à 9,23%* en moyenne, contre 2,16%* sur trois ans et 2,18%* sur un an. Sur les six derniers mois, elle s’élève à 16,03%*.
2 ETF POUR INVESTIR SUR DES SECTEURS PORTEURS
Certains ETF permettent de répliquer un indice sectoriel, plutôt que l’indice boursier d’un pays. Ces indices sectoriels sont composés de valeurs d’un même secteur d’activité, ou d’une même industrie. Par exemple, l’indice sectoriel STOXX Europe 600 Automobiles & Parts est représentatif du secteur automobile européen. Il existe de nombreux ETF sectoriels. Mais quels secteurs choisir pour investir avec son PEA ?
Le Covid est un accélérateur de tendances. Tout au long de 2020, les grandes valeurs technologiques cotées en Bourse se sont envolées, sur fond de digitalisation accélérée de l’économie. Sur un an, l’indice européen Stoxx Europe 600 Technology progresse de près de 20%. Que ce soit sur les compartiments européens ou américains, les performances boursières ont été spectaculaires, à l’image du dynamisme du secteur d’activité. Beaucoup espèrent qu’elles le resteront en 2021.
Le marché automobile allemand se redresse, après une année en forte baisse des nouvelles immatriculations en 2020 (-18,6%). Les espoirs de reprise sont là. La fédération des constructeurs automobiles (VDA) table sur une progression de 8% des immatriculations de voitures particulières neuves cette année, à 3,15 millions d’unités. Comment investir à moindre frais sur ces deux secteurs porteurs ?
Nous avons trouvé pour vous deux ETF sectoriels éligibles au PEA et répliquant les indices Stoxx Europe 600 Technology et STOXX Europe 600 Automobiles & Parts, dédiés aux secteurs européens de la technologie et du secteur automobile (biens de consommation).
Le premier indice contient 87% de valeurs technologiques et 11% de composantes des services de communication. Créé en janvier 2019, la performance de son tracker s’élève à 18,37%* sur un an et à 12,23%* depuis le 1er janvier 2021.
Le deuxième indice, STOXX Europe 600 Automobiles & Parts, est intégralement composé de valeurs du secteur automobile, dont 58% sont allemandes, 18% françaises, 12,5% britanniques et 10% italiennes. Cinq grands noms concentrent 70% de la pondération de l’indice : Daimler (23%), Volkswagen (13,5%), Fiat Chrysler (12,5%), BMW (10,5%) et Ferrari (10%).
Son ETF a également été créé en janvier 2019. Sur un an, sa performance ressort à 19,71%* et à 33,65%* sur les six derniers mois.
2 ETF D’INVESTISSEMENT SOCIALEMENT RESPONSABLE
L’investissement Socialement Responsable, ou "ISR", se démocratise de plus en plus. Il allie l’utile et le rentable, et repose sur des critères extra-financiers Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ou ESG). Ces trois critères permettent une mesure objective des qualités de développement durable des entreprises.
Les trois critères ESG :
• Environnementaux : Recyclage des déchets de toutes sortes, consommation énergétique, émissions de dioxyde de carbone
• Sociaux : Emploi de personnes handicapées, formation professionnelle des employés, développement du dialogue social dans l’entreprise
• Gouvernance : Parité hommes/femmes au conseil d’administration, transparence quant aux rémunérations des dirigeants
Comment investir sur la thématique écologique via des ETF éligibles au PEA ? C’est une question que vous nous posez régulièrement. Pour y répondre, nous avons trouvé deux ETF dédiés aux entreprises respectueuses de l’Accord de Paris et actives dans le secteur de l’eau.
Le premier ETF réplique les performances boursières d’un indice composé de valeurs de la zone euro participant à la lutte contre le réchauffement climatique. Sa composition sectorielle intègre des valeurs de consommation cyclique (18%), financières (17%), technologiques (15,5%), industrielles (14%) et de la santé (10,5%).
Ce support est très récent et c’est le seul, à notre connaissance, éligible au PEA et dédié à la thématique écologique : il a été créé en juillet 2020.
Sur six mois, sa performance ressort à 14,37%*. Elle est de 3,62%* depuis le 1er janvier 2021.
Même remarque principale concernant le secteur de l’eau : il n’existe à notre connaissance qu’un seul ETF éligible au PEA et répliquant un indice composé de valeurs actives dans ce secteur (le World Water Index CW Net Total Return).
La moitié des composantes de l’indice sont américaines, 14% sont britanniques, 13,5% sont japonaises, 11,5% sont suisses et 7% sont françaises.
Son ETF a été créé en mai 2014. Sur cinq ans, sa performance annuelle ressort à 11,73% en moyenne, contre 13,75%* sur trois ans et 5,10%* sur un an. Elle s’élève à 18,94% *sur les six derniers mois.
>> J’accède à la liste des 10 ETF éligibles au PEA, dont les deux trackers "ISR"
Communication non contractuelle à caractère publicitaire.
Les informations publiées ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou à acheter et ne peuvent être considérées comme des recommandations personnalisées. Le lecteur reste seul responsable de leur interprétation et de l'utilisation des informations mises à sa disposition. Nous attirons par ailleurs votre attention sur le risque de perte totale, voire supérieure à la mise de départ, rendue possible par l'utilisation de produits à effet de levier, de contrats à terme ou d'un compte à marge. Le lecteur reconnaît par conséquent que toute opération, d'achat ou de vente de produits financiers, reste sous son entière responsabilité. De ce fait, MeilleurPlacement ne pourra être tenu pour responsable des délais, erreurs, omissions, qui ne peuvent être exclus ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.
* Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps. L'investissement en actions, obligations ou OPCVM présente un risque de perte en capital important, et doit s’envisager dans une optique long terme, en représentant une petite partie d’un patrimoine global. Contrairement au fonds en euros, la valeur de ces supports, qui reflète la valeur d’actifs sous-jacents, n’est pas garantie mais est sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse, dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers.