Bonjour Xavier,
Si la personne est mariée et qu'elle n'a plus ses parents, le conjoint hérite de tout, sauf éventuellement de la moitié des « biens de famille » existant encore « en nature » et reçus auparavant par le défunt de ses parents. Ces biens reviennent alors aux frères et sœurs du défunt.
Si le défunt a encore un parent, ce dernier reçoit un quart de la succession en pleine propriété, et le conjoint, les trois quarts. Si deux parents subsistent, chacun reçoit un quart, et le conjoint, la moitié seulement.
Avec une donation au dernier vivant ou un testament, le conjoint survivant peut recevoir la totalité de la succession. Sauf si le patrimoine provient d'une donation des parents : il existe alors un droit de retour légal pour une fraction, et il a été généralement prévu une clause de retour qui assure la restitution de l'intégralité aux donateurs en cas de décès de leur enfant sans descendance. Dans ce cas, le conjoint n'aura aucun droit sur ce patrimoine, ce qui peut s'avérer très délicat lorsqu'il s'agit de la résidence principale du couple... En présence d'une clause de retour, rien n'interdit à l'enfant de demander à ses parents d'en modifier les contours pour protéger son conjoint.
Bonne journée