Bonjour,
J'aurais souhaité avoir votre point de vue sur cet article du JDF paru ce weekend, Merci,
Eric
Extrait :
Enfin une bonne nouvelle !
PAR CHARLES GAVE
Les Etats de nos pays démocratiques sont en faillite virtuelle. Voilà la bonne nouvelle. Voilà une phrase un peu cryptée que je dois expliquer au lecteur du JDF, à l'aide du graphique ci-dessous.
- La ligne en trait plein dans les deux graphiques, c'est simplement le poids de l'Etat britannique dans le PNB local inversé, c'est-à-dire qu'une baisse de la ligne traduit une hausse des dépenses de l'Etat par rapport au PNB.
- La ligne pointillée en haut, c'est le taux de croissance moyen de l'économie britannique sur sept ans. Comme on le voit, plus le poids de l'Etat augmente, moins l'économie croît. Le prix à payer pour une relance keynésienne de court terme (hausse du poids de l'Etat dans l'économie), c'est une baisse structurelle du taux de croissance. Pour sauver un emploi aujourd'hui, on en sacrifie deux demain.
- La ligne pointillée en bas, c'est le multiple moyen cours/bénéfice sur la Bourse anglaise, base 100 en 1988. Là aussi, le message est clair. Plus l'Etat est gros, moins chères sont les valeurs, ce qui est parfaitement normal puisque le taux de croissance de l'économie ne cesse de baisser, et, comme le taux de croissance des profits suit le taux de croissance de l'économie, voilà qui est rationnel.
Cette hausse des dépenses de l'Etat s'est produite bien sûr grâce à une hausse perpétuelle de l'endettement de ce même Etat. La route de l'endettement, à l'évidence, est coupée, les marchés ne sont plus prêts à financer n'importe quoi et sont en train d'enlever la clé de la cave à vin aux alcooliques au pouvoir. Il est donc tout à fait évident que, dans les années qui viennent, puisque l'Etat ne peut plus emprunter, il va devoir se restreindre.
Ce qui veut dire que ma ligne en trait plein va changer de direction et que le poids de l'Etat dans l'économie va baisser. Ergo, nous allons avoir une hausse du taux de croissance structurelle et une hausse tout à fait aussi structurelle du marché des actions. J'ai tout à fait conscience que ce renversement va être accompagné de troubles politiques et sociaux profonds. Mais ceux qui ne sont pas d'accord pourront défiler jusqu'à plus soif, quand il n' y a plus d'argent, il n'y a plus d'argent (voir la Grèce ou l'Espagne aujourd'hui, toutes deux gérées par des gouvernements socialistes).
La baisse du poids de l'Etat dans l'économie est donc une CERTITUDE à l'horizon d'une dizaine d'années. Et pour ceux qui comme moi pensent depuis toujours que la hausse du poids de l'Etat dans l'économie est une catastrophe (cela l'a été chaque fois), voilà une bonne, une très bonne nouvelle.
PS : J'ai le même graphique pour la France, les Etats-Unis, le Japon... et ça marche partout. L'Etat, pour paraphraser Frédéric Bastiat, est le mythe qui permet à ceux qui ne prennent pas de risque de vivre aux dépens de ceux qui en prennent. Voilà un mythe qui va exploser. Je ne peux pas retenir ma joie. Achetez des actions !
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