Bonjour Mathieu,
France et Allemagne reconnaissent enfin la nécessité de recapitaliser les banques les plus fragiles, dont on estime qu'elles auraient besoin entre 100 et 200 milliards d'euros supplémentaires. Reste à savoir quelle méthode adopter, et sur ce sujet, les avis divergent. La France préfère puiser les sommes nécessaires dans le fonds européen de secours (FESF) plutôt que dans ses propres caisses pour aider les banques, de peur de perdre sa précieuse note de solvabilité "AAA". A ce titre la France est favorable à une démultiplication de la force de frappe du FESF en ayant recours à l'effet de levier. De son coté, l'Allemagne, première contributrice au FESF, n'est pas enchantée à l'idée d'octroyer plus de moyens financiers au fonds et préfèrerait que les banques essaient d'abord de trouver des capitaux par leurs propres moyens, notamment sur les marchés financiers, avant de demander l'aide des Etats. Par ailleurs, Berlin pencherait plutôt pour un défaut grec "ordonné" portant sur 50% de la dette. On ne connait pas la position de la France à ce sujet mais cette solution frapperait durement les banques françaises, les plus exposées d'Europe à la dette grecque avec 9 MdsE d'obligations d'Etat grecques en portefeuille et au total, plus de 50 MdsE en incluant les créanciers privés grecs.
Bonne journée.