Bonjour PIERRE,
Bonjour Monsieur Prevost,
D'après ce qui a été proposé par le FMI et l'Allemagne en 2013, l'éventuelle taxe de 10 % en cas de difficulté financière d'un pays concernerait avant tout les liquidités placées à la banque (dépôts et livrets). L’État peut facilement saisir une somme sur un compte bancaire (c'est ce qu'il fait en cas de fraude ou d'amende impayée par exemple).
Elle vise à éviter que les contribuables ne soient mis à contribution en cas de faillites des banques. On pense néanmoins que les comptes inférieurs à une certaine somme devraient échapper à la taxe. A Chypre, le plan de taxation initiale exemptait les dépôts bancaires de moins de 20 000 euros. Mais ce montant pourrait être de 100 000 euros puisqu'il s'agit de la garantie. Il est même possible qu'une personne détenant plusieurs comptes inférieurs à 100 000 euros dans plusieurs banques y échappent.
Par ailleurs, il faut noter que l'effet serait différent en cas de
faillite de votre intermédiaire financier. En cas de faillite,
l'épargnant bénéficie d'une garantie de 100 000 euros sur ses comptes
bancaires et 70 000 euros sur son contrat d'assurance vie. Mais au-delà,
toutes les sommes deviennent à risque. On ne parle plus d'une taxe à 10
%. C'est ce qu'il s'est passé à Chypre.
Cette mesure est à toutefois manier avec parcimonie et dont l'efficacité
peut être considérablement amoindrie par une réaction épidermique : la
fuite des capitaux.
Bonne journée