Bonjour DANIELLE,
Si les résultats sont si différents entre ceux de la BCE et ceux de Viral Acharya, c’est notamment en raison d’hypothèses différentes prises vis-à-vis des établissements bancaires. L’économiste de la Stern Business School prend notamment en compte l’ensemble du bilan des banques sans en pondérer les risques. La BCE, quant à elle, fait la différence entre un crédit accordé à des particuliers (risqué) et des obligations allemandes détenues dans le bilan (très peu risquées et donc très sous-pondérées). Autre différence, les capitaux propres bancaires sont pris à leur valeur de marché par l’indicateur « SRISK », et non à leur valeur comptable. En clair : les fonds propres retenus correspondent ici à la capitalisation boursière des banques, et non aux fonds propres qui apparaissent dans leur comptabilité interne. Or, certaines banques françaises ont une valeur de marché inférieure à leurs fonds propres comptables. Les deux facteurs combinés poussent ainsi Viral Acharya à estimer un total plus élevé d’actifs possédés par les banques, tout en ayant des fonds propres « réels » parfois moindres par rapport à ceux retenus par la BCE. Il en ressort une estimation nettement accrue des risques du secteur bancaire.
Au final, on peut dire que les banques françaises ne sont sans doute pas si solides que cela. Et qu'on peut imaginer qu'en cas de scénario grave elles se retrouvent en difficultés et elles aient besoin d'aide. Par contre, nous ne pensons que la BCE volera aux secours de ces établissements, encore plus maintenant qu'elle leur a donné une bonne note à ses tests...
Bonne journée